Alors que les attentes quant à l’adoption et à la promulgation de la nouvelle constitution guinéenne restent vives, le rapporteur de la commission constitutionnelle au Conseil National de la Transition (CNT) a levé le voile sur l’état d’avancement des travaux. Le Dr Jean Paul Kotembedouno
a fait le point lors d’une entrevue avec nos confrères de la RTG, révélant que l’essentiel du travail est déjà accompli et que les phases restantes sont désormais en grande partie indépendantes.
« Nous sommes actuellement dans la phase de rédaction », a déclaré le rapporteur. « Cela ne signifie pas que le texte n’est pas encore rédigé. Nous disposons déjà d’un projet consolidé, élaboré sur la base des contributions des Guinéens, d’abord par la commission AD HOC puis par la commission constitutionnelle. Ce qui reste à faire, c’est de soumettre ce texte à la plénière du CNT, c’est-à-dire à l’ensemble des conseillers nationaux qui ne sont pas membres des commissions initiales. »
La prochaine étape, selon lui, débutera dès le début du mois d’avril avec l’examen minutieux de toutes les dispositions de la nouvelle constitution. « Ce travail commencera précisément au début d’avril. Il consistera en une série de plénières d’examen minutieux impliquant toutes les commissions du CNT. Je pense que ces plénières ne dépasseront pas 15, progressant à un rythme délibérément lent pour permettre à chacun d’exprimer ses préoccupations. Croyez-moi, l’essentiel est fait. »
Interrogé sur la date de finalisation du projet de constitution, le rapporteur s’est montré prudent mais a offert des indications. « Je pourrais vous donner un délai si j’en étais autorisé, mais deux obstacles rendent difficile la prédiction d’une échéance exacte. Premièrement : combien de temps prendra la navette ? Une fois que nous aurons terminé, nous soumettrons le texte à une forme de navette avec certains acteurs clés avec lesquels nous avons travaillé. Le premier dilemme est de savoir combien de temps ces acteurs mettront pour nous répondre. Le deuxième obstacle est le temps que nous déciderons raisonnable pour la période de vulgarisation. »
Dans une récente communication, le président du CNT avait assuré que la première ébauche de la nouvelle constitution serait disponible fin mars, mais à ce jour, rien n’a été rendu public. La nation guinéenne attend avec impatience les développements futurs de ce processus crucial.
Alpha Amadou Diallo