Le mardi 20 août 2024, un vibrant appel à la justice a résonné devant l’ambassade de Guinée à New York. La diaspora guinéenne s’est rassemblée en masse, brandissant des pancartes et des slogans tels que “Libérez Billo Bah et Foniké Mengué” et “Doumbouya zéro”. Cette mobilisation spectaculaire vise à exiger la libération de deux figures emblématiques du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), Foniké Mengué et Billo Bah, portés disparus depuis le 9 juillet dernier.
La communauté guinéenne aux États-Unis, majoritairement constituée de manifestants engagés, a exprimé une frustration croissante face au régime de Conakry. Les activistes, selon les protestataires, sont détenus sans justification légale, privés de leurs droits fondamentaux et sans procès. Alpha Fria Barry, représentant du FNDC aux États-Unis, a dénoncé la gravité de la situation : « Cela fait plus d’un mois que nos camarades ont été enlevés, et depuis, ils sont maintenus en détention sans respect des procédures légales. Leur traitement à la maison centrale est une atteinte flagrante aux principes de justice que le président de la transition prétend défendre. Nous exigeons leur libération immédiate et inconditionnelle. »
La manifestation a également servi de plateforme pour critiquer le régime autoritaire du Général Mamadi Doumbouya, appelant à un retour rapide à l’ordre constitutionnel avec une échéance fixée au 31 décembre 2024.
Bien que l’événement ait été minutieusement surveillé par les forces de l’ordre, il a été perçu comme un succès par les organisateurs. Cependant, les déclarations du parquet général de Conakry, qui affirme ne pas avoir d’informations sur la disparition des deux activistes, continuent de susciter des inquiétudes et des suspicions parmi la communauté guinéenne et les organisations de défense des droits humains. Ce silence apparent de la part des autorités guinéennes n’a fait que renforcer l’appel pressant de la diaspora pour la transparence et la justice.
Alpha Amadou Diallo