En 2012, une sombre affaire secouait la Guinée. Trente-deux jeunes guinéens, résidents de Conakry, ont été appréhendés puis transportés vers les camps militaires de Soronkoni, dans la région de Kankan. Selon les informations recueillies auprès des organisations de défense des droits de l’homme de l’époque, ces individus ont été victimes de traitements inhumains et dégradants pendant toute la durée de leur détention.
Des années ont passé depuis ces événements, mais la justice n’a pas oublié. Dans le cadre de l’enquête sur les crimes commis sous le règne d’Alpha Condé, une commission spéciale a été mise en place. Cependant, bon nombre des jeunes libérés de Soronkoni ne se sont toujours pas manifestés auprès de cette commission.
Face à cette situation, les avocats des victimes ainsi que leurs proches lancent un appel pressant. Ils demandent à toutes les personnes concernées de s’impliquer pour que ces jeunes se fassent connaître et se présentent au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry, le vendredi prochain, en vue de leur audition.
Cette démarche revêt une importance capitale pour faire avancer la procédure judiciaire et pour que la vérité éclate sur les atrocités commises à Soronkoni. Dans cette quête de justice, chaque témoignage compte, et il est crucial que la lumière soit faite sur ces sombres événements qui ont marqué l’histoire récente de la Guinée.
Alpha Amadou Diallo