Le tronçon de 108 kilomètres reliant Faranah à Dabola ne devrait pas être un chemin de croix. Pourtant, il est devenu un véritable parcours du combattant pour tous ceux qui s’y aventurent. Les travaux effectués peu avant la saison des pluies, loin de résoudre le problème, n’ont fait que masquer une réalité bien plus inquiétante. Moins d’un an après ces efforts, la route est à nouveau en piteux état, piégée par les intempéries et l’oubli.
Les témoignages des usagers sont alarmants et témoignent d’une détresse collective. À Dabola, la boue s’est installée, transformant la circulation en un exercice périlleux pour les conducteurs et les passagers. M. K. Bangoura, épuisé, s’est effondré sous un arbre après avoir mis plus d’une heure pour parcourir à peine 40 km. « Si la pluie continue, ce sera encore pire. Nous souffrirons encore plus », s’inquiète-t-il, illustrant ainsi l’absurdité d’une situation qui devrait être inacceptable.
Saran Kourouma, une usagère régulière de cet axe entre Dabola et Guéckédou, n’hésite pas à pointer du doigt la solution qui s’impose : l’asphaltage complet de la route. « Cette route nous épuise, mais elle est incontournable pour nos activités quotidiennes. Nous avons besoin de goudron pour soulager la population », plaide-t-elle avec une exaspération palpable.
Il est grand temps que les autorités prennent conscience de l’urgence de cette situation. L’appel des usagers, de plus en plus pressant, ne peut rester lettre morte. La route Faranah-Dabola ne doit pas être un cauchemar quotidien. Elle mérite d’être réhabilitée, pour enfin permettre aux citoyens de circuler dans des conditions dignes et sécurisées. Ce n’est pas seulement une question de confort, mais de respect pour les milliers de Guinéens qui empruntent ce tronçon vital.
Alpha Amadou Diallo