Les lueurs d’espoir se profilent à l’horizon pour les médias guinéens en quête de liberté d’expression. Réunies autour de la table ce jeudi à Conakry, les associations de presse se sont engagées dans une discussion cruciale visant à aborder les difficultés majeures auxquelles sont confrontés certains organes de presse du pays. L’objectif ? Trouver des solutions concrètes pour résoudre ces problèmes pressants. En parallèle, elles ont sollicité une audience privilégiée avec le président de la transition afin de lui exposer leurs préoccupations de première importance.
Les démarches auprès des instances susceptibles d’intervenir pour lever les restrictions imposées à certains médias n’ont pas été ménagées. Des promesses ont été formulées dans cette direction, mais les associations de presse attendent désormais des résultats tangibles. Conscientes de l’urgence de la situation, elles ont décidé à l’unanimité de passer à la vitesse supérieure en demandant formellement une rencontre avec le Général Mamadi Doumbouya, président de la République. L’objectif est d’engager un dialogue direct sur les problèmes cruciaux qui minent le paysage médiatique.
Ces problèmes, allant du brouillage des ondes à la restriction des sites d’information en passant par la fermeture de certains médias, ont des conséquences désastreuses, notamment la perte d’emplois. Pourtant, selon le porte-parole des associations de presse, Aboubacar Camara, cette situation ne correspond pas aux aspirations du chef de l’État. Camara souligne que le 3 mai approche, date symbolique de la Journée mondiale de la liberté de la presse, lors de laquelle les pouvoirs publics, la société civile et les entités politiques sont sensibilisés à l’importance de ce droit fondamental. Il est convaincu que le président attache une importance particulière à la liberté de la presse.
La présence du syndicat des professionnels de la presse de Guinée à cette réunion soulève des questionnements quant à la solidarité de toutes les entités du secteur. Cependant, pour Aboubacar Camara, président de l’URTERGUI, il n’y a pas lieu de voir les choses ainsi. Il insiste sur le fait que la presse est une vitrine résultant de l’effort commun des syndicats, du patronat et des investisseurs médiatiques, tous engagés dans la création d’emplois pour les journalistes. Il estime qu’il est essentiel de poursuivre le dialogue constructif pour trouver des solutions efficaces, même en cas de divergences.
Alors que la Journée mondiale de la liberté de la presse approche à grands pas, les médias restreints expriment le vœu ardent de recouvrer leur liberté d’ici là. Leur espoir repose désormais sur une action concertée, sur la capacité des autorités à entendre leurs revendications et à agir en conséquence.
Alpha Amadou Diallo