Moins de 24 heures après la publication de l’avant-projet de la nouvelle Constitution par le Conseil National de Transition (CNT), les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur rejet catégorique de cette proposition, qu’elles considèrent comme une trahison du peuple.
Dans une déclaration publiée ce mardi 30 juillet 2024, les Forces Vives ont critiqué le report annoncé du retour à l’ordre constitutionnel, initialement prévu pour le 31 décembre 2024. Elles dénoncent une violation flagrante des engagements solennels pris par la junte devant le peuple guinéen et la communauté internationale.
Selon les Forces Vives, l’avant-projet de Constitution présenté par le CNT le lundi 29 juillet 2024 a suscité une vive opposition. Elles estiment que ce projet contredit les dispositions de la Charte de la Transition en autorisant les membres de la junte à se présenter aux élections nationales et locales, une possibilité exclue par les articles 46, 55 et 65. Cette omission constitue, selon elles, « une violation des engagements du Président de la Transition et une trahison du peuple guinéen ».
Les Forces Vives ont également exprimé leur profonde inquiétude face à l’incertitude entourant le sort de deux figures du FNDC, Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah, arrêtés le 9 juillet 2024 par les Forces de Défense et de Sécurité et emmenés à une destination inconnue de leurs proches.
« Les témoignages indiquent qu’ils ont subi des tortures physiques et morales sévères, ainsi que d’autres traitements inhumains. La junte au pouvoir, loin de reconnaître sa responsabilité, continue de détourner l’attention publique par des sujets secondaires, ignorant ainsi la détresse des familles et du peuple guinéen. Les Forces Vives de Guinée exigent leur libération immédiate et inconditionnelle, soulignant qu’il s’agit d’une priorité absolue pour la population. »
Saliou Keita