Une scène de violence conjugale d’une rare brutalité s’est déroulée dans la nuit du mercredi 18 septembre 2024 à Mamou. Fatoumata Tall, une jeune femme résidant dans le quartier Loppet, a été sauvagement agressée par son époux, visiblement en état d’ébriété, aux alentours de 5 heures du matin.
Selon les témoignages recueillis, l’homme est rentré tard dans la nuit, tambourinant à la porte de leur domicile. À peine sa femme avait-elle ouvert qu’il s’est déchaîné sur elle. La victime dormait paisiblement avant cette agression, a relaté sa sœur cadette, Mariame Tall.
D’après cette dernière, les violences physiques sont récurrentes dans ce foyer. « Ce n’est pas la première fois que ma sœur subit les coups de son mari. Quand ils vivaient en Guinée-Bissau, il la battait constamment », a-t-elle précisé, visiblement bouleversée.
Alertée depuis Dounet, où elle assistait à un baptême, Mariame Tall est accourue en urgence à Mamou. Sur place, elle a cherché des explications auprès de la belle-mère de la victime, mais celle-ci a nié être au courant des événements. Ce sont finalement des voisines qui lui ont révélé la vérité : sa sœur avait été gravement battue par son mari.
Emmenée d’urgence à l’hôpital, la victime a subi une radiographie qui a révélé des fractures aux deux bras. « Il a dû utiliser une hache pour lui casser les bras. Le droit est brisé en un point, tandis que le gauche est fracturé à deux endroits », a ajouté Mariame.
La situation prend une tournure encore plus inquiétante lorsque la sœur de Fatoumata évoque la complicité présumée de la belle-mère : « Après l’agression, elle lui aurait conseillé de se cacher. » À l’heure actuelle, l’agresseur reste introuvable et la police a été saisie de l’affaire. Une plainte a également été déposée.
Cette énième agression ravive les tensions dans ce foyer où les maltraitances semblent être un lourd fardeau que Fatoumata porte depuis trop longtemps.
Fatimatou Diallo