Suite à la dissolution du gouvernement dirigé par le Dr Bernard Goumou, le Comité national pour le redressement et le développement (Cnrd) a déployé des mesures conservatoires strictes visant à empêcher les anciens membres du gouvernement de quitter le territoire national.
Le communiqué officiel, annonçant ces mesures, a été lu solennellement par le chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Sory Bangoura. Ces mesures draconiennes incluent :
- Le gel des comptes bancaires des ministres sortants, les privant ainsi de tout accès à leurs fonds financiers.
- L’immobilisation des véhicules officiels au garage gouvernemental, confisquant toute mobilité aux anciens ministres.
- L’obligation de restitution de tous les dossiers de voyages, laissant les anciens ministres dépourvus de tout document nécessaire à leurs déplacements.
- La démobilisation totale des garde-corps et des aides de camp, réduisant le cercle de protection et d’influence qui entoure habituellement ces personnalités politiques.
- La supervision stricte de tous les départements par le haut commandant de la gendarmerie nationale et le directeur de la police nationale, jusqu’à ce que les intérimaires prennent en charge pleinement les affaires.
En outre, les secrétaires généraux des départements, chargés d’assurer l’intérim, ont été convoqués en urgence dans la salle de réunion du secrétariat général de la présidence. Cette réunion cruciale est prévue pour demain, mardi 20 février 2024, soulignant l’urgence et l’importance de la transition en cours. Les anciens ministres se retrouvent ainsi dans une impasse, confrontés à des restrictions sévères qui entravent leur liberté de mouvement et soulignent l’autorité grandissante du Cnrd dans le pays.
Sibé Fofana