Ce mardi 27 février 2024 restera gravé dans l’histoire politique de la Guinée, marqué par le décret présidentiel lu à la télévision nationale annonçant la nomination de Bah Oury en tant que Premier Ministre. La décision a été prise par le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, une semaine après la dissolution du gouvernement dirigé par Bernard Goumou.
Bah Oury, leader du parti l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), fait ainsi son retour sur la scène politique en tant que chef du gouvernement. Sa nomination revêt une importance particulière, étant donné son passé en tant qu’ancien ministre de la réconciliation nationale pendant la transition militaire de 2009-2010.
Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, Bah Oury s’est imposé comme une figure politique proche de la junte militaire au pouvoir. Son expérience en tant qu’ancien vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée renforce sa position au sein de l’appareil politique guinéen.
Cette nomination intervient dans un contexte tendu, le pays faisant face à une grève générale et illimitée déclenchée le lundi 26 février 2024 par les centrales syndicales. Une situation que Bah Oury lui-même avait jugée inopportune il y a quelques jours. La Guinée traverse ainsi une période délicate, marquée par des défis socio-économiques et politiques.
Dès sa nomination, Bah Oury a prêté serment, s’engageant à prendre en main les rênes du gouvernement dans ces circonstances cruciales. L’avenir politique de la Guinée semble désormais lié aux décisions et actions de ce nouveau Premier Ministre.
L’évolution de la situation et les répercussions de cette nomination seront scrutées de près. Nous reviendrons sur les développements à venir.
Alpha Amadou Diallo