Le 27 septembre dernier, à New York, une rencontre aux allures stratégiques s’est tenue entre le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, et le Président letton, Edgars Rinkēvičs. Plus qu’un simple échange diplomatique, cette entrevue est un signal fort en faveur d’un rapprochement entre la Guinée et la Lettonie, deux nations que tout semble opposer a priori, mais dont les intérêts communs pourraient bien redéfinir le paysage des relations internationales.
L’un des points saillants de cette rencontre réside dans la volonté affichée par le Président Rinkēvičs de tisser des liens solides avec la Guinée, notamment dans le domaine du développement numérique. Voilà un secteur où la Lettonie, forte de son expertise, pourrait offrir à la Guinée les clés pour accélérer sa modernisation et mieux s’intégrer dans l’économie mondiale. Un partenariat qui, s’il se concrétise, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour l’Afrique de l’Ouest, tant sur le plan technologique qu’économique.
Mais cette réunion ne se limite pas à des considérations économiques. Sur le plan diplomatique, la Lettonie, indépendante depuis à peine plus de trois décennies, compte bien jouer ses cartes au sein des instances internationales. Le soutien de la Guinée au Conseil de sécurité de l’ONU devient donc une donnée cruciale pour Riga, qui cherche à se faire une place dans les discussions géopolitiques majeures.
Autour de la table, des acteurs-clés guinéens tels que le ministre des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, et l’ambassadeur Paul Goa Zoumanigui, ont également apporté leur vision et leur expertise. Cette rencontre marque ainsi un tournant décisif, posant les bases d’une coopération renforcée entre deux pays que tout incitait à l’indifférence, mais que l’avenir pourrait bien rapprocher.
Avec cette entrevue, c’est l’ouverture d’un nouveau chapitre diplomatique qui s’écrit entre Conakry et Riga, sous le prisme d’intérêts partagés et d’une volonté commune de coopérer pour l’avenir.
Alpha Amadou Diallo