Sékou Jamal Pendessa, libéré ce mercredi, a rapidement tracé sa feuille de route en décidant de faire appel devant la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays en matière de recours. Le secrétaire général des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), invité sur l’émission « Grande Guinée », a exprimé sa détermination à rendre son casier judiciaire vierge.
La libération de Pendessa, un préalable crucial pour toute participation au dialogue gouvernemental par voie judiciaire, a été obtenue mardi soir. Le syndicaliste affiche un moral au beau fixe, déclarant, « J’ai le moral au plus haut niveau, j’ai eu la chance de pouvoir tenir bon jusqu’à ma sortie de prison, je suis revenu plein de fougue, la lutte continue… »
Malgré sa liberté retrouvée, Pendessa entend rendre son casier judiciaire immaculé, ayant écopé d’une peine de trois mois de prison, dont un mois ferme. Les avocats, déterminés à faire appel, ont reçu le soutien du syndicaliste : « Les avocats ont dit dans la foulée qu’ils vont se pourvoir en cassation, je suis d’accord avec eux, ce sont mes conseils. Il y a une volonté de détruire quelqu’un, ternir l’image ou le casier judiciaire de quelqu’un, mais le reste on confie à Allah. Le plus important est que le peuple soigne ton casier, en tout cas, les avocats vont exercer les recours qu’il faut. »
Cependant, cette démarche n’est qu’un préalable, car les véritables revendications restent à l’ordre du jour. Les autorités sont appelées à assumer leurs responsabilités pour mettre fin à la crise multiforme qui plane sur le pays. « Contrairement à ce que les gens pensent, la force du syndicat ne peut s’éteindre dans ce pays, surtout en République de Guinée. Le syndicat a dit : pas de négociation sans la libération de Pendessa. Pendessa a été libéré, pourquoi ne pas suspendre le mot d’ordre de grève et dire qu’on est disposé à négocier désormais, c’est tout ! Ceux qui pensent qu’il n’y avait plus d’énergie, je pense qu’ils vont essayer les autorités. L’occasion est encore donnée, il faut la saisir. On va négocier pour trouver une solution, nous aimons tous ce pays », a-t-il conclu.
Les prochaines heures et jours offriront une chance aux négociations entre l’État et le syndicat guinéen pour parvenir à une issue favorable.
Alpha Amadou Diallo