Lors de l’Assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Républicaines (UFR) qui s’est tenue ce samedi 10 février 2024, Tidjane Conté, membre du Conseil politique du parti dirigé par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, a vivement critiqué la situation socio-politique actuelle en Guinée.
Conté a exprimé sa préoccupation face à la régression du pays depuis le 5 septembre 2021, soulignant des problèmes tels que les restrictions des réseaux sociaux et le brouillage des ondes. Il a déploré le fait que la Guinée soit devenue un pays où l’accès à Internet est restreint depuis plus de 70 jours, les libertés publiques sont bafouées, et la pensée unique est imposée.
Le politicien de l’UFR a également mis en lumière le brouillage des radios privées, qualifiant la situation actuelle de « pays de cauchemar » et dénonçant la régression du pays.
Conté a exprimé ses soupçons quant aux intentions des autorités actuelles, suggérant qu’elles cherchent à se maintenir au pouvoir en mettant en place des délégations spéciales. Il a remis en question l’utilisation de ce terme, soulignant que c’est une situation exceptionnelle encadrée par la loi. Il a critiqué le fait que le CNRD (Comité National pour le Redressement et le Développement) cherche à imposer des individus sans l’implication des partis politiques, mettant en doute le critère objectif de sélection.
Conté a souligné l’importance des partis politiques dans la représentation du peuple et a exprimé son désaccord avec l’idée de délégations spéciales. Il a appelé les membres de l’UFR à rester attentifs et à collaborer avec d’autres partis politiques pour faire face à cette situation.
Finalement, Tidjane Conté a souligné que la pensée unique ne réussira pas en Guinée et a averti que le CNRD ne doit pas ignorer le fait que le peuple ne soutiendra pas un tel scénario. Il a conclu en insistant sur le respect de l’accord conclu entre la CEDEAO et les autorités de la transition pour la fin de celle-ci dans dix mois.
Alpha Amadou Diallo