Le lundi 19 février dernier, le quartier de Hamdallaye a été le théâtre d’une série d’événements tragiques, plongeant la communauté dans l’horreur. Mamadou Yéro Diallo, couturier établi à Bembeto, nous a relaté le drame qui a coûté la vie à son apprenti de 17 ans, Djibril Diallo, lors d’une manifestation à Hamdallaye.
En arrivant à son atelier vers 13 heures ce jour-là, Mamadou Yéro Diallo a été frappé par le constat que le travail confié à son jeune apprenti la veille n’était toujours pas terminé. Un simple retard qui s’est avéré être le prélude à une nouvelle sombre et déchirante.
Tandis qu’il tentait de comprendre les raisons de ce contretemps, une manifestation éclatait dans les rues, semant le trouble et l’inquiétude parmi les résidents. Les motifs de cette agitation demeuraient flous, enveloppés dans un voile de mystère prêt à se déchirer à tout moment.
La situation prit une tournure plus sinistre lorsque la sœur de Mamadou Yéro Diallo se présenta pour chercher l’apprenti. Elle découvrit que Djibril n’était pas à l’école, prétendant que son groupe pédagogique avait été réaffecté le matin même. Une explication qui suscita le doute et conduisit la sœur à se rendre à l’école pour démêler la vérité.
Sur le chemin, Djibril tenta en vain de se dissimuler. À l’école, il fut révélé que son absence était due à une simple convocation. Le jeune apprenti avait menti et s’était caché pour éviter d’être découvert. Une tromperie qui allait prendre une tournure tragique.
Vers 16 heures, un appel téléphonique brisa le calme précaire de la journée de Mamadou Yéro Diallo. Un ami lui apprit que le jeune frère d’un proche avait été touché par balle à Hamdallaye. Le devoir d’informer cet ami de la terrible nouvelle s’imposa.
Arrivés sur les lieux, l’ami identifia malheureusement Djibril comme victime de cet acte violent. Une course précipitée vers le centre médical le plus proche fut vaine, le personnel soignant refusant l’accès. L’horrible vérité éclata alors : la blessure n’était pas au pied comme supposé, mais bien à la poitrine. Djibril Diallo, 17 ans, originaire de Labé (Lélouma), avait perdu la vie sur le coup.
Djibril Diallo avait commencé son apprentissage en couture il y a seulement deux ans. Aujourd’hui, sa vie a été brutalement interrompue, laissant derrière lui une famille en deuil et une communauté sous le choc.
La famille et la communauté ne toléreront pas que l’auteur de cet acte odieux reste impuni. Le pardon ne sera jamais accordé. Que justice soit rendue pour Djibril Diallo et sa famille endeuillée.
Algassimou L Diallo