Ce jeudi 18 juillet 2024, le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation a rendu public le rapport provisoire de l’évaluation des partis politiques, menée entre juin et juillet 2024. Lors d’un atelier réunissant les représentants des différents partis politiques, les résultats ont été dévoilés, déclenchant une vague de critiques, notamment de la part du MoDeL, dirigé par Aliou Bah.
Moïse Diawara, président du bureau national des jeunes et représentant du MoDeL, n’a pas mâché ses mots face aux conclusions de ce rapport. « Nous avons constaté une confusion totale sur ces résultats. Ils ne correspondent pas à l’évaluation que nous avons faite. Nous allons poser le problème, et nous espérons que nos préoccupations seront résolues. » Ses propos soulignent des griefs nombreux concernant les statuts, le règlement intérieur, la liste des membres fondateurs, et même le titre foncier. « J’ai remarqué sur le résultat qu’ils ont mis ‘NON’ devant tous ces points alors que nous avons fourni toutes les informations relatives à ces critères », a-t-il ajouté.
Cette contestation ne se limite pas à une simple opposition ; elle met en lumière une incohérence apparente dans le processus d’évaluation. Moïse Diawara mentionne également des discussions avec le technicien chargé de l’évaluation, qui a lui-même reconnu les anomalies dans les résultats. « Il a dit qu’il était également surpris et qu’il avait constaté lui-même une incohérence. Nous espérons qu’ils vont nous rétablir et mettre à notre disposition les vrais résultats. En tout cas, nous ne sommes pas d’accord avec ces résultats », a-t-il conclu.
Les critiques formulées par le MoDeL soulèvent des questions cruciales sur la transparence et la rigueur du processus d’évaluation entrepris par le ministère. Cette situation révèle un besoin urgent de révision et de clarification des critères d’évaluation pour assurer l’équité et la crédibilité des résultats. Dans une démocratie, la confiance envers les institutions est primordiale, et une telle situation ne fait que renforcer la nécessité de mécanismes de contrôle et de transparence plus robustes.
Ainsi, ce rapport provisoire, loin de clore un chapitre, ouvre une discussion essentielle sur la méthodologie et l’intégrité des évaluations politiques. Les partis politiques, tout comme les citoyens, attendent des réponses claires et une rectification rapide des anomalies constatées. Le ministère saura-t-il répondre à ces attentes et restaurer la confiance? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre: la vigilance et l’exigence de transparence restent de mise.
Alpha Amadou Diallo