Les trois facilitatrices ont remis officiellement ce mercredi 21 décembre 2022, le rapport final du cadre de dialogue inter-guinéen au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Le document comprend plusieurs recommandations dont la plus remarquable est la limitation de l’âge des candidats.
Dans ce rapport, les participants au dialogue dit « inclusif » suggèrent également la limitation des pouvoirs de nomination du président de la République qui est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.
Le document fixe également l’âge minimum à 30 ans pour l’accession à la magistrature suprême et 75 ans pour l’âge limite des candidatures.
Cette disposition pourrait représenter une menace d’exclusion contre pour le leader de l’Union des Forces Républicaines qui a déjà 77 ans révolus (79 ans en 2024), même si certaines sources affirment que cette disposition s’appliquera après l’élection organisée suite à la période de transition.
Autre point qui pourrait être sujet à controverse, la recommandation pour les partis politiques de s’abstenir de toute manifestation sur les voies publiques durant les 24 mois de transition…
Dans le même rapport, il est mentionné de maintenir « l’incompatibilité » de la fonction de Président de la République avec toutes autres fonctions électives ; exiger la nationalité guinéenne d’origine avec une résidence d’au moins 5 ans en Guinée avant la candidature ; maintenir le Président de l’Assemblée nationale comme intérimaire en cas de vacances du pouvoir ; prévoir l’organisation de l’élection présidentielle 90 jours en cas de vacance du pouvoir au lieu de 60 jours.
Il faut aussi ajouter les quatre (4) recommandations suivantes :
1. Utiliser les nouvelles technologies dans la remontée sécurisée des procès-verbaux des Bureaux de Vote (BV) et remettre une copie des Procès-verbaux (PV) des bureaux de vote dès leur signature à chaque représentant de candidats et à la cour constitutionnelle ;
2. Prévoir des poursuites judiciaires contre l’auto proclamation des candidats aux différentes élections avant la proclamation officielle des résultats définitifs ;
3. Exiger un débat médiatisé au premier et second tours entre les différents candidats à l’élection présidentielle ;
4. Fixer un délai de traitement des contentieux.
Les principales coalitions politiques du pays, dont l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), le Rassemblement du peuple de Guinée Arc en ciel (RPG-AEC) et l’UFR et ses alliés ont tous boudé le cadre de dialogue
Après avoir reçu le document des facilitatrices, et comme un clin d’œil aux formations politiques absentes, le colonel Doumbouya a promis de continuer « à dialoguer ».
Amadou Tidiane Diallo