En détention depuis le 6 avril 2022, l’ancien ministre de Télécommunications, Oyé Guilavogui a fait face aux juges de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ce mercredi 7 Juin 2023 pour justifier notamment l’utilisation des 50 millions de dollars USD censés avoir été prêtés par Eximbank…
La Cour, qui voulait en savoir plus sur l’utilisation du prêt de 50 millions USD octroyé à l’Etat pour la relance de la Sotelgui, a entendu également entendu le directeur financier de l’ancienne société de téléphonie guinéenne, Bangaly Sano, en qualité de témoin.
« Je faisais partie de la délégation guinéenne qui est allée négocier le prêt concernant les 50 millions USD auprès d’Exim-bank. J’ai assisté à l’ensemble de la signature des protocoles d’accords. Les 50 millions USD étaient destinés au développement de la Sotelgui. Mais avant la mise en place du près, j’ai été limogé de mon poste du directeur financier pour être nommé responsable de l’audit interne de la Sotelgui. Et quelques temps après, la Sotelgui a été fermée. Donc, je ne connais rien de l’utilisation de cette somme et je ne peux pas dire si le ministre Oyé est impliqué ou pas. C’est à la Cour de déterminer sa culpabilité. Et, je ne peux non plus m’exprimer sur la livraison des équipements par la société Huawei -Guinée. Ce qui reste clair, c’est que l’accompagnement de la Sotelgui a fait défaut », a déclaré Bangaly Sano.
L’affaire a été renvoyée au 14 juin prochain pour l’ultime comparution du témoin, Ismael Kaba en service à l’ARPT.
(Source : Médiaguinée)