La famille Barry était face à la presse, le mercredi 28 décembre 2022, à la maison commune des journalistes pour demander de l’aide auprès des autorités afin de rendre justice à certains de ses membres qui s’estiment lésés dans le partage de l’héritage laissé par leur défunt père .
C’est une concession de feu Mamadou Yaya Barry, d’une dimension de 800m2, située à Bambeto, en face de la pharmacie Diaguissa, qui est centre de cette affaire.
Le père de famille a laissé 6 femmes dont 2 divorcées et 4 vivantes, ainsi que 26 enfants dont 3 sont décédés .
Selon certains membres de la famille, 5 des enfants du défunt ont décidé de revendre la concession, pour un montant de 1,5 milliards de francs guinéens, sans le consentement des autres héritiers légaux.
Le montant lui-même a été jugé dérisoire par les autres membres de la famille qui ont refusé de signer les documents de vente, en dépit de la détermination des 5 frères de réaliser l’opération.
Toujours d’après la partie qui conteste la vente, avec l’appui d’un huissier et de la gendarmerie, les partisans de la vente (les 5 frères) ont réussi à faire déguerpir, aux environs de 4 heures du matin, les autres membres réticents, contraints de dormir à la belle étoile.
« Cette histoire remonte il y a 7 ans. Nos 5 frères qui ont vendu notre maison voulaient avoir un capital après le décès de notre père, ce à quoi nous nous sommes opposés. Nous leur avons suggéré de vendre une autre maison située à Koloma, appartenant à notre père, et de laisser cette maison familiale car nous sommes très nombreux la cour est très vaste. En plus c’est un souvenir pour nous. Ils ont refusé notre offre, sous prétexte que c’est celle-là qui à plus de valeur marchande. Ils nous ont envoyé des plaintes et sont allés jusqu’à jeter nos mamans en prison, à la Maison centrale, où elles ont fait là-bas 2 mois 15 jours », a expliqué Yarie Barry, une des membres de la famille.
« Nous avons trouvé un avocat du nom maître Fatoumata Binta Diallo communément appelée Me Fabi qui nous a conseillé de leur rendre les papiers originaux de la maison, en échange de la liberté des vieilles, La famille a eu confiance en elle (l’avocate) et on lui a remis les papiers pensant qu’elle allait régler le problème, mais en vain. La famille a tout fait de récupérer les papiers après le décès de notre père qui était très d’accord avec cette avocate mais impossible. (…) A qui faire confiance? » se demande-t-elle.
« On a cherché encore un autre avocat Me Fodé et on a travaillé ensemble pendant longtemps (…) Ce vendredi, un contingent de gendarmes est venu nous envoyer un papier de préavis nous intimant l’ordre de quitter le lieu car il a été vendu et que son nouveau propriétaire veut le récupérer. Chose que nous avons fait savoir à notre avocat qui nous a demandé de payer un montant de 1,5 millions GNF pour suspendre cette décision. Quand nous avons réussi à réunir le montant, il était injoignable au téléphone ! Nous l’avons appelé sans succès samedi, dimanche et lundi (février), sans succès. Ce n’est que mardi, après qu’on nous ait mis dehors qu’il nous appelé », expliqué Yarie Barry.
La famille a expliqué que le nouveau propriétaire est un riche ami de leur défunt père.
« Nous interpellons le président Doumbouya et son ministre Charles Wright a travers vous les journalistes, de nous aider afin que lumière soit faite dans ce dossier. Nous n’avons nulle part où aller et mes 4 mères et mes autres frères avons tous de petits enfants. Tous nos bagages sont dehors », lancent en chœur les membres de la famille.
Joint par lindependant.org, Me Fabi a tenté de dégager sa responsabilité sur le dénouement qu’a connu cette affaire qui, selon elle, remonte à 2017.
« J’ai fait plusieurs procédure pour eux sans que je ne sois suffisamment payé. J’avais dit à la dame que je ne pouvais pas continuer à prendre mon argent de poche pour faire leur travail, alors que j’ai aussi des collaborateurs, des employés il faut que je paye. C’est pourquoi j’ai arrêté de travailler avec eux », a-t-elle déclaré.
« Le problème est que certains enfants veulent récupérer leur dû, une partie s’oppose dans le domaine juridique si un père décède et qu’il laisse un héritage la loi dit de faire le partage afin de quitter à l’indivision. Chose qu’à refusé dame Fatoumata Diariou une des veuve, c’est comme ça j’ai trouvé le dossier. Après analyse j’ai fait comprendre à celle ci de rendre les papiers pour ne pas aller en prison », a-t-elle expliqué.
Selon elle, « si aujourd’hui, ils sont mis dehors, qu’ils aillent voir le notaire qui a vendu leur maison. Je n’ai pas leur papier avec moi je peux le confirmer avec des preuves, j’ai tout les documents avec moi, j’ai l’écrit du notaire qui a adressé au juge d’instruction pour qu’il remette les papiers qui avait été mis sous séquestre ».
Une version « difficile à comprendre », selon un juriste que nous avons interrogé, mais en attendant, Me Fodé Camara, le deuxième avocat constitué par les membres de la famille déguerpie, se dit déterminé à les aider jusqu’à obtenir gain de cause.
Aissatou Walid bah