Je lis et j’écoute avec beaucoup de peine les commentaires et prises de positions de certains sur le dialogue inter-guinéen pour lequel les Forces Vives de Guinée (FVG) ont suffisamment et même désespérément montré leur bonne foi et leur intérêt à voir les religieux jouer un rôle de rapprochement dû à leur rang dans une société considérée à prédominance croyante.
En effet, comment comprendre que des personnages politiques qui aspirent à diriger dans le pays ou des acteurs de la société civile ( Osc, média,..) censés être guidés par les lois et le droit, puissent manquer de courage républicain et de patriotisme actif constructif, au point de perdre de vue ou refuser de soutenir la légalité et la légitimité des questions préjudicielles soulevées par les Forces Vives sous forme de préalables à l’établissement de la confiance pour un dialogue franc et constructif ?
En d’autres termes, je m’interroge et je m’inquiète quand en Guinée, des personnes lettrées ou vivant du contribuable guinéen, auront la foi et le courage de jouer le rôle d’intellectuels ou d’élites pour l’intérêt général au détriment de leurs appétits et intérêts personnels ?
Aujourd’hui, avec cette transition dite de refondation ou même de moralisation, quel est le sens de l’honneur et du patriotisme pour le Guinéen quand l’intérêt personnel est en face de la vérité de la nation ou les lois de République ? Oh! Mon Dieu !
Toutefois, je voulais rappeler à toutes celles et tous ceux qui veulent prendre la parole ou agir au tour de la problématique du dialogue entre le CNRD/gouvernement et les Forces Vives de Guinée, ceci :
(i) Tout ce qui a été demandé par le gouvernement à travers les religieux aux Forces Vives a été accepté à la lettre sans exception en guise de bonne foi de ces dernières (FVG) et de respect à nos valeurs religieuses et culturelles sans exigences de garanties, en dehors de la parole donnée,
(ii) les questions préjudicielles des FVG appelées préalables ne sont que des réparations de droits et de respect des procédures conformément aux lois de la République, aux conventions internationales et aux engagements pris par le CNRD à travers son Président et ses membres au lendemain du coup d’Etat,
(iii) Il y a jamais eu de débats au sens réel d’un dialogue sur les questions de fond pour parler de consensus depuis tout ce temps, mais que de simples préalables demandés par les deux (2) parties pour lesquels les Forces Vives de Guinée, ont rempli entièrement leur part – contrairement au CNRD/gouvernement – comme indiqué ci-haut, contre même leurs droits consacrés par la Charte de la Transition et parfois au risque d’affecter leur unité chèrement acquise.
Enfin, ayant été depuis le début de la transition et comme toujours d’ailleurs depuis plus d’une décennie, au cœur des alertes, des propositions et autres actions citoyennes pour la recherche du consensus et le respect des lois/droits en faveur d’un progrès collectif, je pense par ces quelques mots, avoir permis aux doués d’intelligence et guidés par le sens de la responsabilité républicain, d’être du bon côté de l’histoire de la promotion et la protection des intérêts de la République dans la stabilité politique, sociale et économique.
Abdoul Sacko
Acteur paix et Leader au sein de la société civile et des Forces Vives
NB : Cette Tribune n’engage en rien Lindependant.org