Genève, le 3 avril 2024 – Au cœur du Palais des Nations Unies à Genève, s’est tenue une réunion d’une importance capitale dans le cadre de la 55ème session du Conseil des droits de l’Homme. Réunissant un panel varié de participants, incluant des militants, des défenseurs des droits de l’Homme, des experts, des chercheurs, des journalistes, des diplomates, ainsi que des représentants de la société civile et des organisations internationales, cette assemblée avait pour objectif d’examiner la situation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Guinée. Un moment chargé de symbolisme puisque cela coïncidait avec le 40ème anniversaire du premier coup d’État militaire survenu le 3 avril 1984 dans ce pays ouest-africain.
Sous la présidence du Colonel Mamady Doumbouya et de ses collègues du Comité National de Redressement et de Développement (CNRD), la situation en Guinée a été scrutée avec attention. Les débats ont porté sur les évolutions socio-politiques depuis la prise du pouvoir par l’armée le 5 septembre 2021. Les intervenants ont exprimé des préoccupations majeures concernant les restrictions imposées par la junte militaire sur les libertés civiques, les allégations de torture en détention, les exécutions extra-judiciaires, ainsi que les cas d’opposants exilés ou emprisonnés, de disparitions forcées, et la révocation des autorisations des radios et des médias.
Particulièrement inquiétant pour les participants était le déroulement du procès relatif aux événements du 28 septembre 2009, ainsi que la question de l’impunité pour les crimes commis sous les régimes précédents. Ils ont également manifesté leur solidarité envers la société civile guinéenne dans son combat pour la promotion et la protection des droits fondamentaux, y compris les droits des femmes et des enfants, la lutte contre l’impunité, et le rétablissement de l’ordre constitutionnel conformément à l’accord conclu entre la junte militaire et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette réunion a également mis en lumière les défis persistants de la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest, face aux multiples coups d’État et aux manipulations constitutionnelles. Dans ce contexte, les participants ont plaidé en faveur d’une meilleure coordination des efforts de la société civile pour répondre aux aspirations des peuples africains en matière de liberté, de justice sociale et de gestion durable des ressources.
En guise de conclusion, un appel pressant a été lancé aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Guinée et de l’Afrique pour soutenir le processus de transition vers des élections pacifiques, libres et transparentes, conformes aux normes internationales. La réunion s’est achevée sur un engagement renouvelé envers la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Guinée et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau des communications du Conseil des droits de l’Homme à Genève.
Algassimou L Diallo