Au cœur de la Guinée, dans la ville animée de Kankan, bat le pouls de la nation lors de la célèbre fête annuelle de la MAMAYA. C’est un moment où la nation se rassemble dans une symphonie de joie et de camaraderie. Mais derrière les étincelles des feux d’artifice et les rythmes envoûtants de la musique, un voile sombre se glisse insidieusement : la route qui mène à la MAMAYA est parsemée de tragédies évitables.
Chaque année, alors que les familles se préparent avec excitation pour le voyage vers cette célébration tant attendue, d’autres se retrouvent plongées dans un abîme de chagrin et de désespoir. Car trop souvent, ces routes autrefois porteuses de promesses se transforment en scènes de cauchemar, où des vies sont brisées dans des accidents évitables. L’expression « mourir sur la route de la MAMAYA » résonne comme un sombre rappel des vies perdues et des rêves brisés, rappelant à tous que derrière chaque statistique se cache une tragédie personnelle.
Pour mettre fin à cette spirale de tragédies, il est impératif de sensibiliser le public sur les dangers de la route. Des voix se lèvent, inspirées par des initiatives telles que « Conduire en sécurité », portées par des organisations locales dévouées à éclairer les consciences sur les conséquences dévastatrices de l’irresponsabilité au volant.
Cependant, les mots seuls ne suffisent pas. Les dirigeants ont un rôle crucial à jouer dans le renforcement des réglementations routières et l’application rigoureuse des lois. Les routes doivent être scrutées et entretenues régulièrement pour assurer des conditions de conduite sûres, tandis que les conducteurs doivent être tenus responsables de leurs actes.
Malheureusement, la corruption se dresse comme un obstacle majeur sur la route de la sécurité. Les fonds destinés à l’entretien des routes sont souvent détournés, compromettant la vie de milliers de citoyens. Il est donc essentiel que les dirigeants prennent des mesures fermes pour éradiquer ce fléau, réclamant transparence, responsabilité et sanctions sévères pour ceux qui trahissent la confiance du public.
Ensemble, nous pouvons transformer la route de la MAMAYA en un chemin sûr, où chaque voyage est empreint de joie et de sécurité. Alors que nous nous unissons pour honorer ceux qui ont perdu la vie sur cette route, que leur mémoire soit une motivation pour placer la sécurité routière au sommet de nos priorités. Car la MAMAYA ne doit pas être synonyme de deuil, mais plutôt de célébration, de fierté et de sécurité pour tous les Guinéens.
Aboubacar Barry, journaliste politique