Le ministre du Budget, Facinet Sylla, a présenté ce jeudi 28 novembre 2024 l’avant-projet de la Loi de Finances Initiale (LFI) pour l’exercice 2025 lors du Conseil des ministres. Le projet, approuvé par le gouvernement, prévoit des recettes totales de 34 473 milliards GNF contre des dépenses atteignant 41 898 milliards GNF, soit un déficit budgétaire représentant 2,8 % du PIB.
Un déficit en légère amélioration
Ce chiffre marque une amélioration par rapport au déficit de 3,32 % du PIB inscrit dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) de 2024. Toutefois, cette progression reste insuffisante pour éviter le recours à l’endettement, nécessaire pour couvrir l’écart entre recettes et dépenses.
La dette publique en ligne de mire
La stratégie d’emprunt, notamment par l’émission de titres de dette publique, continue d’alimenter une hausse de l’endettement. Voici les chiffres clés de l’évolution de la dette publique guinéenne :
- 2021 : 56 601,18 milliards GNF (35,52 % du PIB)
- 2022 : 57 801,34 milliards GNF (33,94 % du PIB)
- 2023 : 79 569,10 milliards GNF (39,29 % du PIB)
- 2024 (prévision) : 33,61 % du PIB
Le gouvernement semble opter pour une trajectoire visant à contenir l’endettement, bien que la pression sur les finances publiques persiste. Reste à voir si les réformes engagées permettront de consolider durablement la situation budgétaire du pays.
Analyse : Ce projet de loi révèle les défis récurrents des finances publiques guinéennes, partagées entre la volonté de maîtriser le déficit et la nécessité de financer des dépenses cruciales pour le développement.
Algassimou L Diallo