Le Premier ministre Bah Oury a annoncé, face aux jeunes de l’Axe, la création imminente d’une banque spécialement dédiée à leur accompagnement économique. Une annonce forte, mais qui, comme tant d’autres avant elle, suscite autant d’espoir que de scepticisme.
L’initiative, en partenariat avec les Nations Unies et le gouvernement guinéen, se veut un signal fort en faveur du soutien à l’initiative privée. Mais au-delà des effets d’annonce, une question demeure : cette banque sera-t-elle enfin l’instrument d’un véritable changement ou un énième projet sans lendemain ?
Bah Oury insiste sur la nécessité d’une préparation en amont. « L’opérationnalisation de cette banque doit vous trouver prêts », martèle-t-il. Mais comment se préparer quand, des décennies durant, l’accès au financement est resté un mirage pour la majorité des jeunes entrepreneurs ? Comment croire en cette nouvelle promesse, alors que tant d’autres engagements gouvernementaux se sont heurtés à la lenteur administrative et aux pesanteurs du système ?
Si cette banque voit effectivement le jour, avec des mécanismes transparents et accessibles, elle pourrait marquer un tournant historique. Mais pour l’instant, la prudence s’impose. Les jeunes de l’Axe, comme l’ensemble de la jeunesse guinéenne, attendent des actes, pas des discours.
Alpha Amadou Diallo