Les épreuves du baccalauréat ont été lancées ce vendredi 16 Juin 2023, sur toute l’étendue du territoire guinéen, dans une atmosphère plus ou moins détendue, a constaté lindependant.org.
Plusieurs milliers de candidats, répartis en trois séries (Sciences mathématiques, Sciences Expérimentales et Sciences sociales) affronteront les sujets pour obtenir le sésame devant leur permettre d’accéder à l’université ou dans les écoles supérieures de leur choix.
Cette année, l’accent a été mis particulièrement sur la lutte contre la fraude, avec des mesures parfois très controversées au sein d’une partie de la population.
C’est le cas par exemple de la pause sélective de « caméras de surveillance » qui pourraient augmenter le stress des élèves au niveau des écoles qui en sont dotées, alors qu’ailleurs où ces caméras ne sont pas installées, ce souci n’hantera pas ce lot d’élèves de terminale qui devraient pourtant pouvoir aborder l’examen dans les mêmes conditions.
D’autres réformes éparses ont été également annoncées par le ministre de l’éducation nationale, mais l’une des craintes les plus pesantes sera sans doute l’attitude que les enseignants contractuels, dont la mobilisation pourrait déterminer de la bonne tenue ou non des examens, vont adopter.
La Guinée veut rattraper son retard en matière de qualité d’enseignement et impose des mesures sévères pour ces épreuves depuis le putsch de 2021, alors que nombreux d’observateurs dénoncent l’incompétence tolérée parmi ceux-là qui sont chargés de dispenser les cours : les enseignants.
En 2022, moins de 10% des élèves avaient obtenu le baccalauréat en République de Guinée (toutes options confondues), un résultat catastrophique diversement apprécié.
Amadou Tidiane Diallo