La persévérance et l’attachement aux valeurs éthiques ont finalement payé. Aboubacar Dinah Sampil, communément appelé Bouba Sampil, a réussi son incroyable pari, contre vents et marées : faire triompher sa liste par 37 voix contre 28 pour son challenger (Ndlr : Almamy Sylla) dans le cadre des élections du Comité exécutif (COMEX) de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT).
Après plusieurs reports, ce fut la bonne ce samedi 6 Janvier 2024. Le grand patron de l’Association sportive de Kaloum (ASK), a été porté à la tête de l’instance dirigeante du football guinéen, à quelques jours de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Il aura déjoué tous les pièges, toutes les calomnies, toutes les manœuvres pour sortir de la légalité des textes, mais il a tenu bon et au finish Bouba Sampil a raison sur tous ses détracteurs.
Selon nos sources, il a fallu toutefois manœuvrer serré pour parvenir à ce résultat, surtout dans un contexte où la fabrique de rumeurs avait failli le faire passer pour celui qui ne voulait pas d’un « consensus » impossible à aménager après l’ouverture d’un processus électoral dans une atmosphère de défiance et de fronde.
image source Mediaguinée
A toutes ces accusations farfelues, qui voulaient maintenir une forme de statu quo, l’homme d’affaires a opposé des textes indiqués dans les statuts de la Féguifoot et de la FIFA. En fin de compte, il aura en quelque sorte permis d’éviter une suspension humiliante à la Guinée, alors qu’elle s’apprêtait à aborder les phases finales de la CAN prévue en Côte d’ivoire.
C’est que Bouba Sampil n’est pas un personnage qui se laisse démonter facilement.
Obstiné et fonceur face aux plus féroces adversités, l’homme est connu pour ses bonnes idées et sa grande capacité de travail ; d’une intelligence vive et surtout très connecté dans les milieux huppés.
Il a déjà évité le piège de la division après avoir appelé au rassemblement de tous les acteurs, dans son discours tenu quelques minutes après son élection.
N’empêche, il lui faudra faire le point pour savoir dans quel état se trouve exactement la FEGUIFOOT, après une gestion controversée qui a précipité l’arrivée d’un Comité de normalisation (CONOR).
Dès lors, on se demande comment faire des omelettes sans casser tous les œufs ? La tâche semble plus ardue qu’elle ne paraît tant la morale de toute cette histoire est qu’une majorité mécanique telle qu’elle a émergé ces dernières années ne garantit pas forcément le respect de toutes les procédures exigées par la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football association (FIFA).
La suite sera connue très bientôt…
Amadou Tidiane Diallo