Autrefois, réputée pour ses vastes champs propices à l’agriculture, la sous-préfecture de Kaback, nichée au cœur de la préfecture de Forécariah, se languit désormais dans l’ombre de son passé prospère. Les terres cultivables de cette localité sont désormais assiégées par les eaux de la mer, rendant impossible toute pratique agricole. Cette transformation drastique a des répercussions néfastes sur la vie quotidienne des habitants.
Kabac, autrefois une terre florissante où l’agriculture et la pêche étaient les principales activités, se souvient Momo Brigadier Sylla, résident de Tormalon, dans le district de Manqué. « L’agriculture était notre pilier. Les terres étaient fertiles et nous cultivions une variété de cultures. Puis, un jour, les eaux ont envahi nos champs. L’État a fait appel aux Chinois pour tenter de contenir cette montée des eaux dévastatrice », se remémore-t-il au micro de nos confrère d’Espace FM
Ce qui était autrefois un joyau agricole est devenu un cauchemar pour ses habitants, confrontés à l’envahissement incessant des terres par les eaux de la mer, les privant de leur moyen de subsistance. Avec une superficie de 116,2 km², Kaback avait la capacité de fournir en denrées alimentaires plusieurs villes avoisinantes. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre tableau, déplore notre interlocuteur : « Depuis le règne du feu président général Lansana Conté jusqu’à la fin du mandat du président Alpha Condé, nous sommes aux prises avec d’énormes difficultés. Nos cultures sont anéanties par les eaux montantes, et certaines maisons sont même détruites. »
L’agriculture est le socle sur lequel repose le développement d’une nation, comme le souligne Momo Brigadier Sylla. Il en appelle aux autorités compétentes pour qu’elles affrontent ces défis et permettent à la sous-préfecture de Kaback de retrouver sa splendeur passée sur le plan agricole.
Alpha Amadou Diallo