Le mémorandum, publié la semaine dernière par le M5 RFP de tendance Choguel Kokalla Maïga, contre la gestion actuelle du pouvoir par les militaires, continue de faire des vagues dans le pays.
Les tombeurs de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK, proches de l’actuel chef de gouvernement, critiquent la prolongation de la transition et le fait que les colonels de la junte au pouvoir se sont fait nommer au grade de général.
Dans son mémorandum, le M5 RFP dénonce la formation du gouvernement de transition, le 11 juin 2021, quand presque l’ensemble de ses membres siégeant dans l’équipe sortante ont été écartés, sans une consultation au préalable de Choguel Kokalla Maïga.
Le M5 RFP dénonce la répression
Le Premier ministre aurait , selon la version du M5 RFP, été marginalisé depuis des années.
« Depuis cette époque, le Premier ministre n’a pas été associé aux travaux de finalisation de la réorganisation territoriale, à la gestion de la crise énergétique ou à l’organisation de la campagne référendaire », précise le mémorandum.
Le mouvement à l’origine de la chute d’IBK regrette aussi les arrestations, notamment dans ses rangs.
Mais la liste ne s’arrête pas là, selon Aboubacar Touré, du M5 RFP tendance Choguel Kokalla Maïga. Selon lui, « dans le mémorandum, il a été dit que ce dialogue inter-malien a recommandé d’élever un certain nombre de colonels au grade de général. Je considère à mon avis que cela ne doit pas relever du dialogue inter-malien, mais d’un cadre purement militaire. Nous estimons que cela peut amener des frustrations au sein de notre armée. Dans le mémorandum, on parle aussi du délai de la transition. De notre point de vue, évoquer cinq années supplémentaires comme durée de la transition, ce n’est vraiment plus la peine et il faut revoir cela ».
Les soutiens des militaires critiquent une volte-face