Fonctionnaires, commerçants, chefs d’entreprise… Ils sont des milliers à prendre la fuite à l’étranger. Et cet exil touche aussi l’enseignement supérieur. Les profs de fac manquent à l’appel un peu partout dans le pays. Comme ici, sur le campus de l’université d’État d’Haïti à Limonade, près de Cap Haïtien.
Ce braquage s’est produit dans une agence partenaire de l’opérateur Orange en milieu d’après-midi dans le centre-ville de Kankan. Trois hommes équipés d’un fusil PMAK ont tenu le personnel en respect pendant une demi-heure, le temps de vider les caisses de l’agence et les poches des employés, aussi délestés de leurs téléphones. Les voleurs sont allés jusqu’à ordonner de leur transférer tout l’argent de leur compte Orange Money personnel. Dans leur fuite, ils ont tiré sur un jeune moto-taxi, qui succombera à ses blessures.
Deux des trois braqueurs seront vite neutralisés par les forces de l’ordre, avec le concours de chasseurs dozos et des habitants. Ils seront tués dans les affrontements avec les corps habillés.
Ce scénario est le dernier d’une longue série, car l’insécurité monte en flèche dans la cité du Nabaya depuis près de deux ans, selon le directeur commercial de l’agence cambriolée Abou 2 Kourouma : « chaque semaine, il y a des attaques à Kankan, chaque semaine ! Qu’est-ce qui se passe précisément ? De surcroît, c’est en plein jour qu’il y a des braquages, et au centre-ville, même pas en périphérie. Comment font-ils pour avoir des armes militaires ? On les trouve pas en vente sur le marché quand même ! Tant qu’on ne trouve pas la source de leur approvisionnement, le problème persistera. »
Le gouverneur de la région de Kankan, qui n’a pas souhaité répondre à RFI, a décidé de la fermeture de plusieurs bars à chicha et motels, présentés comme non réglementaires et suspectés de cacher des criminels.
Rfi