Le 37e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) s’est ouvert, ce samedi 24 février, à Addis-Abeba. Parmi les gros dossiers à traiter figure celui des tensions liées aux changements anticonstitutionnels, aux putschs militaires et aux conflits qui s’accentuent à travers le continent.
Plusieurs chefs d’État et de gouvernement se sont déjà exprimés sur les dossiers africains, mais aussi sur les dossiers internationaux.
Le Premier ministre éthiopien et hôte du sommet, Abiy Ahmed, est le premier dirigeant à avoir pris la parole. Dans son discours, il a insisté sur les avancées de l’Afrique, depuis la fin de l’ère coloniale et les défis que le continent doit désormais relever. D’abord, l’éducation de tous ses enfants, le thème de ce 37e sommet, le changement climatique et la nécessité de réformer l’architecture financière mondiale, actuellement en défaveur des pays du Sud et de leur développement. Une position que rejoint le Comorien Azali Assoumani qui a mis en avant le concept d’« économie bleue » que l’archipel des Comores considère comme un important levier de développement.
Et puis, désormais, l’Afrique veut aussi peser sur les affaires du monde, d’autant plus qu’elle est désormais membre du G20 depuis septembre dernier.
Sur les sujets internationaux, la situation au Moyen-Orient et plus particulièrement la guerre à Gaza, était au cœur des allocutions. Le secrétaire général de la Ligue arabe a dénoncé une guerre « barbare » et une « épuration ethnique » menée par Israël. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a finalement été représenté par son Premier ministre qui a tenu un propos particulièrement offensif contre l’État hébreu et remercié l’Union africaine de porter la voix de la Palestine.
Et puis l’invité d’honneur de ce sommet, le président brésilien Lula da Silva, a été particulièrement applaudi, pointant le fait que la moitié des 200 millions de Brésiliens se déclarent afro-descendants. Il a défendu la nécessité d’un nouvel ordre mondial dans lequel l’Afrique doit jouer un rôle prépondérant.
Et enfin, la Mauritanie a été confirmée à la présidence tournante de l’Union africaine pour les douze prochains mois et c’est l’Angola qui assurera la vice-présidence.
Source: Rfi