La République du Bénin trahit son engagement à soutenir la proposition du Brésil visant à créer un sanctuaire de baleines dans l’Atlantique Sud à la Commission Baleinière Internationale (CBI)
Vendredi 27 septembre à Lima, Pérou
A la 69ième session de la Commission Baleinière Internationale (CBI), Le Bénin et 56 pays viennent de voter afin d’adopter ou de rejeter la proposition visant à créer un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud ce jeudi
26 septembre 2024 à Lima, au Pérou.
En mai 2024, à l’occasion de la visite officielle du Président de la République du Bénin au Brésil, Monsieur
Patrice Talon et Monsieur Lula da Silva, Président de la République Fédérative du Brésil avaient fait une déclaration présidentielle conjointe s’engageant à soutenir cette proposition.
Le communiqué conjoint publié par la Présidence de la République du Bénin le 23 mai 2024 à Brasilia déclarait : « Le Bénin et le Brésil déclarent leur soutien à la proposition de création d’un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud, dans le cadre de la Commission baleinière internationale (CIB). » 1
Pourtant, ce jeudi 26 septembre 2024, le commissaire du Bénin, Dr. Urbain Brito, a voté contre cette même proposition,2 trahissant l’engagement qu’avait pris le Président Patrice Talon auprès du Brésil.
- José Palazzo, ancien commissaire brésilien et actuellement accrédité comme observateur auprès de l’Institut brésilien de la baleine à bosse (Brazilian Humpback Whale Institute), a déclaré : « Cette trahison de l’engagement du président Talon est un scandale diplomatique qui ternit la réputation du Bénin et déçoit énormément ceux qui cultivent des liens forts entre nos deux nations. Ironiquement, le vote du Bénin a été le vote de trop ayant contribué à faire échouer la proposition. Si le Bénin avait voté en faveur comme le président Talon l’avait promis, la proposition aurait été adoptée. »
Cette proposition visant à protéger les habitats essentiels des baleines a été présentée par les gouvernements d’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay et du Gabon. Elle a été présentée à plusieurs reprises depuis 1998 et a reçu l’opposition constante des pays d’Afrique de l’Ouest, représentés par leurs ministères de la pêche. Pourtant, la mise en œuvre de ce sanctuaire se situe en dehors de la zone géographique de l’Afrique de l’Ouest.
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