Les enseignants contractuels menacent de déposer un préavis de grève si dans un délai de 10 jours l’État ne prend pas en cause leurs revendications au sujet du paiement de leurs salaires bloqués depuis 4 mois.
Selon Aboubacar Diesto Camara, chargé de communication du syndicat national de l éducation (SNE), ces enseignants sont dans leurs plein droit de revendiquer leurs droits pour pousser l’Etat à respecter ses engagements.
« Un sac vide ne tient pas debout. Ces contractuels ont boudé les salles de classe pour ne pas mourir de faim et subir leurs conditions de vie difficiles. Il y a certains enseignants contractuels qui passent la nuit avec les enfants des responsables des districts du village ; s’ils avaient un salaire, ils allaient s’organiser pour résoudre le problème de logement et de nourriture », a déclaré Diesto à lindependant.org.
Selon lui, si les revendications ne sont pas satisfaites, il ne restera à ses camarades que l’arme de la grève qui pourrait également inclure les enseignants titulaires.
« Les enseignants titulaires ont aussi reçu des promesses de la part de l’État disant qu’après le recensement une augmentation de salaire va être faite. Jusque là rien n’est encore fait », rappelle-t-il.
Pour Mohamed ANSA Diawara, directeur du centre des ressources documentaires et porte parole du ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation, la justesse de la revendication des contractuels ne devrait pas masquer leur situation exacte.
« Le salaire de l’enseignant est sacré et nous en sommes conscients, mais ce qui a fait que depuis 4 mois on n’a pas pu payer c’est parce que la liste des contractuels remontée (au ministère) a été gonflée. C’est la raison pour laquelle l’Etat a jugé nécessaire de voir plus clair dans cette affaire en organisant un enrôlement pour ceux qui sont en situation de classe », soutient-il.
Selon lui l’enquête menée par le département a permis de constater qu’il y avait des enseignants qui n’étaient pas effectivement en classe, d’où la méfiance.
« Cet enroulement se fait sur place avec les documents pédagogiques dont dispose l’enseignant lui-même. C’est ce qui est en train d’être fait en ce moment et c’est en leur faveur aussi. Je suis sûr que d’ici ces 10 jours la paie va être faite » rassure-t-il.
Aissatou Walid bah