Dans le sillage de l’audio controversé impliquant Charles Wright, largement diffusé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, la journaliste Aminata Conté se retrouve aujourd’hui face à la justice. Ce vendredi 8 mars 2024, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Kaloum a émis un mandat de dépôt à son encontre. Les chefs d’accusation qui pèsent sur elle sont la « violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel et l’interruption volontaire de grossesse. »
À la sortie de la salle d’audience, l’un des avocats de la journaliste a répondu aux questions pressantes des journalistes, déclarant : « Aujourd’hui, c’était sa première comparution devant le juge d’instruction, en l’occurrence du premier cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Kaloum. Il s’agissait, bien sûr, de recevoir la procédure qui a été menée en enquête préliminaire par l’OPROGEM. Nous avons d’abord été au parquet, lequel a reçu le dossier et a saisi le président de la juridiction, lequel a orienté l’affaire vers une information, notamment en instruction. Nous avons donc rencontré le juge d’instruction qui a jugé nécessaire ou utile de placer mademoiselle Conté sous mandat de dépôt à la maison centrale pour un certain nombre de raisons qu’il a évoquées. »
Le motif principal avancé par le juge d’instruction serait, selon l’avocat, la sécurité de la journaliste elle-même, dans le but de mener l’instruction à bien et d’éviter toute collusion avec les présumés co-auteurs ou complices de cette affaire. Cependant, l’avocat a assuré que des voies de recours seront exercées contre cette décision, dans l’espoir de la réviser et de permettre à mademoiselle Conté de recouvrer sa liberté.
L’avocate a précisé les charges pesant sur sa cliente : « Elle est accusée de violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel, notamment la production, la diffusion et la mise à disposition des données. Un autre élément dans le dossier concerne l’avortement, c’est-à-dire l’interruption volontaire de grossesse. »
Il est à noter que la journaliste Aminata Conté, précédemment employée par Kaback TV, a été suspendue par le média en question suite à la « fuite » de l’audio incriminé.
Saliou Keita