Accusés de corruption dans la passation des marchés par les activistes du FNDC, trois anciens Premiers ministres et ministres, Bernard Goumou, Alphonse Charles Wright (ex-ministre de la Justice), Moussa Cissé (ex-ministre des Finances) et l’actuel ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, ont été blanchis par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Aly Touré, procureur spécial de la CRIEF, a affirmé que les contrats en question ont été minutieusement examinés, révélant une absence totale d’infractions. « Les contrats autour desquels les dénonciations ont été portées ont été passés au peigne fin. Nous avons conclu à une absence totale d’infraction. Quand c’est comme ça, le ministère public ne peut rien faire d’autre que de classer sans suite. Il y a notamment le cas de Messieurs Charles Wright, Ousmane Gaoual Diallo, Dr Bernard Goumou et Moussa Cissé. Puisque les vérifications au niveau des indices n’ont rien donné, s’il n’y a aucun indice de poursuites, nous classons sans suite. Avant d’engager une quelconque poursuite, nous devons passer par des vérifications préalables. Et ces vérifications préalables, à date, n’ont pratiquement rien donné comme résultat positif », a-t-il déclaré.
Une décision controversée
Cette décision de la CRIEF, bien que basée sur des vérifications approfondies, suscite des réactions variées au sein de la population et des activistes. Certains applaudissent cette décision, y voyant une preuve de la transparence du système judiciaire guinéen. D’autres, cependant, restent sceptiques quant à l’intégrité du processus et demandent une enquête plus approfondie.
Aziz Camara