Dans une décision sans appel, le tribunal militaire de Conakry a déclaré coupable l’ancien chef d’état-major général des forces armées, Sadiba Koulibaly, pour désertion à l’étranger et détention illégale d’armes. Cette affaire retentissante a abouti à une condamnation à cinq années d’emprisonnement ferme pour l’ancien haut gradé, désormais ambassadeur de la Guinée à Cuba.
Alors que ses six gardes du corps ont évité la condamnation, Sadiba Koulibaly n’a pas eu la même chance, se voyant infliger une peine sévère. En plus de sa peine de prison, il devra verser symboliquement un franc à l’État guinéen, partie civile dans cette affaire, selon la décision du tribunal.
Maître Lancinet Dioubaté, l’un des avocats de Koulibaly, a vivement critiqué le verdict, dénonçant un procès qu’il qualifie de téléguidé : « C’est une décision scandaleuse. Sur le champ, nous avons relevé appel et déposé au tribunal militaire de Conakry. C’est un verdict extrêmement grave. C’est la raison pour laquelle nous avons relevé l’appel sur le champ. »
Les défenseurs de Koulibaly contestent les charges retenues contre leur client, arguant qu’elles sont infondées et qu’elles auraient dû inclure des accusations plus graves telles que complot, rébellion et meurtre, qui ont été rejetées par le juge lors du procès.
Le coup final est tombé dans la soirée du vendredi, quelques heures seulement après la condamnation : le titre et la dignité de général de brigade de Sadiba Koulibaly ont été révoqués, le ramenant au grade de colonel. De plus, il a été radié des effectifs de l’armée pour atteinte à la sûreté de l’État, inconduite, désertion et abandon de poste.
Cette saga judiciaire continue de captiver l’attention nationale, avec des développements attendus alors que l’appel de Koulibaly est en cours de traitement par la justice militaire guinéenne.
Algassimou L Diallo