Le tribunal de première instance de Dixinn vient de rendre son verdict, et pour Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, c’est une dure pilule à avaler. Accusé de plusieurs délits, le journaliste a été reconnu coupable et condamné à une peine de six mois, dont trois avec sursis, assortie d’une amende de 500 000 fg.
Les charges retenues contre le syndicaliste comprenaient sa participation à une réunion publique non autorisée par les autorités compétentes, ainsi que sa participation à un attroupement non armé, avec en plus des accusations d’atteinte à l’ordre public et à la sécurité, ainsi que de complicité dans ces actes.
L’annonce du verdict a été accueillie avec consternation par les avocats de Pendessa, qui ont immédiatement déclaré leur intention d’interjeter appel. Dénonçant le procès comme entaché d’irrégularités, ils ont remis en question la légalité des charges retenues contre leur client, affirmant qu’elles n’avaient jamais été soumises à une enquête appropriée ni débattues de manière adéquate lors de l’audience.
Dans une déclaration enflammée, l’un des avocats a souligné que cette condamnation reposait sur des fondements arbitraires et injustes. Il a affirmé que Pendessa était derrière les barreaux simplement pour avoir milité en faveur de la liberté d’internet, des médias privés et des droits démocratiques en Guinée.
Cette affaire, qui a suscité une vive réaction au sein de la communauté journalistique guinéenne, soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression et le respect de l’État de droit dans le pays.
Algassimou L Diallo