Le procès d’Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, a pris un nouveau tournant ce mercredi 16 octobre 2024. Le parquet spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a requis une peine de quatre ans de prison ferme contre lui. Michel Kamano, coaccusé dans cette affaire, fait face à une demande de condamnation à cinq ans de prison, tandis que Zenab Camara et Cheng Jiin Sueg, alias Kim, pourraient être acquittés.
Les charges retenues contre les accusés incluent le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, la complicité, la corruption et la prise illégale d’intérêt. Cependant, le substitut du procureur, Amiata Kaba, a estimé que les preuves de complicité ne concernaient pas Kim. De plus, il a été prouvé lors des débats que Zenab Camara, surnommée ZéePharrell, n’avait aucun rôle dans la gestion des finances de l’Assemblée nationale.
Le cas de Damaro Camara et Michel Kamano est plus complexe. Le ministère public a relevé des incohérences dans leurs déclarations concernant l’utilisation des 15 milliards de francs guinéens (GNF), un montant au cœur de l’affaire. Ces contradictions ont conduit le parquet à demander leur condamnation pour détournement de fonds, blanchiment d’argent, corruption et enrichissement illicite.
Si la cour suit les réquisitions du parquet, Amadou Damaro Camara pourrait écoper de quatre ans de prison, accompagnés d’une amende de cinq milliards de GNF. Michel Kamano, quant à lui, risque cinq ans d’emprisonnement par défaut, assortis d’une amende de même montant et d’un mandat d’arrêt, étant donné son absence prolongée des audiences.
À l’heure où l’audience se poursuit (19h30), la défense a entamé sa plaidoirie, et le verdict est désormais très attendu.
Alpha Amadou Diallo