Dans le tumulte de l’affaire impliquant l’ancien ministre Oyé Guilavogui, la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) a pris une décision capitale ce mercredi. Malgré les absences répétées du prévenu, une citation à comparaître a été émise à son encontre. Cette décision n’a pas été sans susciter l’opposition vigoureuse de la partie civile, qui a immédiatement sollicité la plaidoirie et la réquisition.
Cependant, la partie civile souligne avec véhémence que le délai de trois mois prévu par l’article 658.5 du code de procédure pénale ne concerne que les non-étrangers. Ils estiment que ce délai est excessif et suggèrent une comparution dans un délai de quinze jours. « Nous n’avons pas besoin de trois mois. En quinze jours, nous pouvons nous rendre à son domicile, déposer la citation, et lui transmettre. Il peut alors se présenter en deux semaines. Nous n’avons pas besoin de ce délai excessif », a déclaré un représentant de la partie civile.
Malgré les réticences de la partie civile, le président de la chambre de jugement a maintenu sa décision. Cette décision a été critiquée, mais le magistrat a justifié sa position en invoquant le respect du principe contradictoire et des procédures légales en vigueur.
Dans cette affaire, les enjeux sont de taille et les cartes sont sur le point d’être redistribuées. Pourtant, du côté de la défense, aucun signe de panique n’est perceptible. « Aucun ministre ne peut affirmer avoir touché l’argent ou avoir connaissance du cheminement des fonds. L’argent était versé directement dans une banque gérée par la société Huavei … Ce dossier de cinquante millions, souvent évoqué, s’est révélé être vide lors des débats », a affirmé avec confiance un avocat de la défense.
Ainsi, le bal des débats est ouvert, et il est désormais temps que la justice fasse triompher la vérité.
Saliou Keita