Poursuivi pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite aux côtés de Mohamed V Sankon, son ancien directeur des affaires administratives et financières (DAF), l’ex-ministre de l’Éducation pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, a fermement rejeté les accusations portées contre lui. Lors de son audition, Kourouma a déclaré n’avoir jamais eu de collaboration avec Mohamed Sankon, qu’il affirme ne connaître que de façon très superficielle.
« Je n’ai jamais collaboré avec lui. C’est dans cette salle que j’ai vu pour la première fois M. Mohamed Sankon. Il n’a jamais été mon DAF », a-t-il précisé en réponse aux interrogations de la défense.
L’ancien ministre s’est également exprimé sur les allégations de détournement des 612 milliards GNF mentionnées dans le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE), qu’il a vivement contestées. Selon lui, il ne doit pas être jugé uniquement sur la gestion de son département. « Je suis en prison non seulement pour ma gestion, mais aussi pour celle des autres », a-t-il affirmé.
Kourouma a rappelé qu’en 2014, l’IGE l’avait félicité pour sa gestion et qu’il n’a jamais empoché de fonds illégaux durant son mandat. « Dans tous les départements que j’ai eus à gérer, je n’ai rien pris, même un bout de papier », a-t-il ajouté, insistant sur sa confiance en la justice guinéenne. « Je suis nickel, je ne me reproche rien. »
Alors que l’affaire fait grand bruit, Ibrahima Kourouma reste déterminé à démontrer son innocence, se déclarant convaincu que la justice rendra un verdict équitable.
Algassimou L Diallo