La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a tranché, une fois de plus, en faveur de la rigueur judiciaire. Ce mercredi 15 janvier 2025, les espoirs des avocats de Kassory Fofana, ancien Premier ministre, se sont brisés sur le mur d’un refus ferme : pas de transfert à l’Hôpital américain de Paris, pas de mise en liberté.
Ce n’est pas la première fois que la CRIEF fait preuve d’une telle intransigeance, et la décision d’aujourd’hui s’inscrit dans une continuité logique pour ceux qui suivent de près le dossier. La raison de ce rejet? Le refus obstiné de M. Fofana de se présenter aux audiences, documenté avec une précision judiciaire par un procès-verbal signé par Maître Mama Moussa Condé, huissier de justice à Conakry.
La Cour rappelle, non sans une certaine exaspération, qu’une ordonnance du 6 janvier 2025 émise par la Chambre de jugement avait déjà permis le transfert de M. Fofana vers un centre médical spécialisé, soulignant ainsi sa volonté de garantir une prise en charge médicale adéquate. Mais les ambitions des avocats de M. Fofana, conduits par Maître Sidiki Bérété, de le voir soigné dans un établissement étranger, n’ont pas trouvé grâce aux yeux des juges.
La justice semble déterminée à ne pas se laisser distraire par des demandes qu’elle juge superflues ou stratégiques. Le calendrier est désormais arrêté : les plaidoiries et réquisitions auront lieu le 20 janvier 2025. Une date qui s’annonce décisive pour l’avenir judiciaire de l’ex-Premier ministre.
Dans cette affaire, la CRIEF envoie un message clair : la justice suit son cours, sans privilèges, sans favoritisme. Mais au-delà des méandres juridiques, une question demeure : quelle sera la prochaine étape pour Kassory Fofana et ses défenseurs? L’affaire, hautement symbolique, continuera de tenir le pays en haleine, rappelant à tous que le bras de la justice peut être long et, parfois, implacable.
Alpha Amadou Diallo