L’ancien ministre de la Pêche, Mansa Moussa Sidibé, a comparu devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), niant en bloc les accusations portées contre lui. Il est soupçonné d’implication dans la signature d’une convention entre l’État guinéen et une entreprise chinoise.
Face aux juges, l’ex-ministre, en poste de 1999 à 2002, a rejeté toute responsabilité. « Je ne reconnais pas les faits. Je ne sais pas pourquoi le terme ‘faux’ m’est adressé. Et je ne connais pas la personne qui me poursuit devant cette cour », a-t-il affirmé.
Il assure n’avoir jamais traité avec des entreprises chinoises durant son mandat et n’avoir eu connaissance d’aucune convention de ce type. « J’ai été nommé ministre de la Pêche le 12 mars 1999 et j’ai exercé jusqu’en 2002, mais je n’ai jamais collaboré avec les Chinois. Je n’ai jamais été au courant d’une convention entre l’État guinéen et la Chine, ni entre Bankina Pêche et la Guinée », a-t-il insisté.
Il précise que l’attribution des licences de pêche était du ressort d’une structure spécifique et non de son ministère. « En dehors des réunions que je présidais, je n’ai jamais eu d’entretiens particuliers avec Bankina. Je n’ai jamais signé de convention », a-t-il déclaré.
Cette audience s’inscrit dans le cadre des procédures engagées par la CRIEF contre plusieurs anciens hauts responsables guinéens. Après Dr Ousmane Kaba, ex-ministre de l’Économie et des Finances, c’est donc Mansa Moussa Sidibé qui doit répondre devant la justice. Les débats se poursuivent et pourraient apporter un nouvel éclairage sur la gestion des ressources halieutiques en Guinée.
Saliou Keita