Dans l’arène complexe du système judiciaire, la mobilité des cadres est devenue une pierre angulaire, essentielle pour garantir le bon fonctionnement des institutions, de la Cour Suprême assurant l’interprétation de la loi à la GRASC, jusqu’aux cours d’appel où se trament les décisions cruciales. Face à ce défi persistant, les besoins se font sentir de manière uniforme. Le nouveau ministre de la Justice s’est engagé à prendre des mesures concrètes pour y remédier.
Cependant, une ombre plane sur cette promesse. Des hauts magistrats se retrouvent à errer comme des citoyens ordinaires à la recherche de moyens de déplacement adéquats. Williams Fernandez, exprimant le désarroi de nombreux collègues, déclare : « On nous a annoncé qu’on a des véhicules au garage gouvernemental au compte de la cour suprême, exactement 15 véhicules, mais que nous n’avons jamais reçus malgré tous nos efforts. Ce n’est pas facile de voir un bon magistrat dans un M’maghana, dans un Bonbonnan… On a des collègues ici qui viennent à moto. »
Face à cette situation, le ministre de la Justice a réagi en ordonnant l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités. Yaya Kaïraba Kaba a déclaré : « J’ai demandé à la Daff d’engager des enquêtes sur ce point précis pour qu’ensemble, nous puissions lever les obstacles qui empêchent que la cour suprême entre en possession de ces véhicules. »
Pourtant, la Cour Suprême n’est pas la seule à faire face à des défis de mobilité. L’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (GRASC) se trouve également dans une situation similaire. Alpha Sény Camara, Directeur Général de la GRASC, souligne le dilemme : « Parce que ce que nous faisons, Dieu seul sait ce que nous faisons. Quand nous allons à huit, dix personnes, nous venons en véhicule et nous prenons en charge dans les hôtels à l’intérieur. »
Le ministre de la Justice s’est engagé à prendre des mesures pour répondre à ces préoccupations. Il déclare : « Il y a de nouveaux services comme la GRASC, qui n’ont même pas une moto. » Cependant, la Cour d’Appel elle-même fait face à des problèmes bien au-delà de la simple question des moyens de transport. La nécessité d’une bibliothèque, d’un centre de recherche et de connexion sont autant de défis majeurs qui attendent une solution.
La nécessité de mobilité des cadres dans le paysage judiciaire reste donc un défi crucial à relever, avec des promesses énoncées mais des enquêtes en cours pour déterminer où réside la responsabilité et comment surmonter ces obstacles persistants.
Aziz Camara