Il y a trois semaines, une scène inhabituelle a captivé l’attention dans la commune urbaine de Kankan. Les étudiants du 3 Avril ont réussi à appréhender un individu suspecté de vol de moto au sein de leur établissement. Pris en flagrant délit, l’homme a été immédiatement remis entre les mains de la brigade anti-criminalité. Cependant, les développements ultérieurs ont suscité une surprise générale parmi les victimes et la communauté.
Le lendemain, alors que les victimes cherchaient à obtenir des informations sur le détenu, le responsable de la brigade a étonnamment déclaré que le voleur s’était échappé pendant la nuit. Une explication qui a semé le doute et alimenté les suspicions. Depuis lors, les victimes accusent ouvertement la brigade d’avoir libéré le présumé voleur moyennant une caution. Face à cette situation, elles ont décidé de porter plainte auprès du procureur de la République, siégeant au tribunal de première instance de Kankan.
Marouane Baldé, directeur régional de la police de Kankan, a réagi avec fermeté face à ces allégations. « Je suis formel sur ce point », a-t-il déclaré. Il a affirmé que le commandant de la brigade anticriminalité avait reçu des instructions claires du directeur régional de la police pour procéder à l’arrestation du suspect et entamer les procédures judiciaires nécessaires. Baldé a exprimé son regret quant à l’incident impliquant la brigade anticriminelle de Kankan, soulignant qu’il s’agissait d’une situation inacceptable.
Il a insisté sur le fait que la mission principale de cette brigade était de rechercher les suspects et de les déférer à la sûreté pour l’établissement d’un procès-verbal. « Nous tirerons les conséquences de droit en conformité avec la loi face à la non-exécution de ces instructions. Ce qui est clair, nous envisagerons des mesures draconiennes pour corriger ce dérapage, ce dysfonctionnement », a-t-il conclu, laissant entendre que des actions correctives sévères seraient prises pour rétablir l’ordre et la confiance dans le processus judiciaire.
Mohamed Traoré