Les dirigeants de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévoient d’organiser un sommet extraordinaire pour discuter de la transition guinéenne ainsi que des élections prévues (en 2024) pour le retour à l’ordre constitutionnel, affirment nos confrères d’Africaguinée.
Selon le site d’informations, citant une « source proche de la Cedeao » qui se serait confiée à lui, cette rencontre est prévue dans la capitale Ethiopienne, Addis-Abeba, en marge de la 36ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine qui aura lieu du 18 au 19 février 2023.
« C’est lors ce grand rendez-vous des dirigeants africains, que Umaro Sissoco Embalo et ses pairs de la CEDEAO vont profiter pour tenir un sommet extraordinaire sur les 3 transitions en cours dans l’espace communautaire », affirme Africaguinée.
« Selon nos informations, deux points seraient à l’ordre du jour : l’évolution des 3 transitions en cours en Guinée, au Mali, au Burkina Faso ainsi que les élections pour le retour à l’ordre constitutionnel », poursuit le confrère.
La CEDEAO avait demandé à la junte militaire au pouvoir en Guinée d’organiser un dialogue inclusif, comprenant tous les leaders politiques et de la société civile, suggérant au passage la possibilité d’organiser les discussions à l’extérieur du pays, si nécessaire.
Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a rejeté l’idée de la délocalisation du dialogue et sa position a été renforcée par celle des dirigeants militaires.
« Le dialogue est derrière nous », a dit Gaoual, comme pour couper l’herbe sous les pieds du président en exercice de la conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO, Umaru Cissoko Embalo.
En effet, le Bissau-Guinéen avait commencé à déployer des efforts pour toucher toutes les parties concernées par la situation dans notre pays.
Les principales coalitions politiques et de la société civile en Guinée, y compris le Rassemblement du peuple de Guinée-Arc en ciel (RPG-AEC) d’Alpha Condé, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des Forces Républicaines, membre du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) – en dépit de la dissolution du mouvement – ont boudé le dialogue organisé par le gouvernement et posé des préalables pour leur participation.
Ces grandes coalitions politiques exigent, entre autres, la libération sans condition de leurs leaders et des responsables du FNDC actuellement incarcérés à la Maison centrale de Conakry.
« Le sommet interviendra également après un « mini-sommet » tenu par les ministres des affaires étrangères des trois pays « Guinée, Burkina Faso, Mali », au cours duquel ils ont déploré les sanctions et demandé leur réintégration dans les instances de décision de la CEDEAO », conclut Africaguinée.
Aïssatou Walid Bah (avec Africaguinée)