Plus d’un an après les avoir été interrompus pour cause de Covid-19, l’Union des forces du changement (UFC) d’Aboubacar Sylla, a tenu une première assemblée générale à Kipé Dadiah, dans la commune de Ratoma, devant un parterre de militants.
Le leader de l’UFC a salué la mobilisation et encouragé ses partisans de tous bords de redoubler d’ardeur dans l’implantation du parti et le développement du pays.
« Nous devons faire dans cette période 2023 jusqu’à 2024 qui est la période de transition, une période de réorganisation totale de notre parti comme vous l’avez souhaité vous-mêmes. Nous devons nous adapter à la nouvelle donne, étant donné qu’il y a eu une rupture brutale de l’ordre constitutionnel l’année dernière. (…) Les données ont considérablement changé (…) la recomposition du paysage politique s’impose d’elle-même », a déclaré Sylla.
Poursuivant son discours, le président de l’UFC, qui était celui-là même qui était chargé de lire le discours introductif des leaders politiques au stade du 28 septembre, quand des hommes armés se sont attaqués aux manifestants le 28 septembre 2009, faisant au moins 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées, a rappelé les grands combats menés par l’UFC depuis 2009.
« Ce discours introductif devait être lu par nous. J’ai encore dans mes archives ce discours. Après ça, il y a eu les accords de Ouaga. L’UFC était-là encore au cœur du débat. Nous avons appliqué les accords de Ouaga sous l’égide de l’ex-président Blaise Compaoré. Moins de 6 mois après la création de notre parti, nous avons bénéficié exactement, des mêmes avantages et des mêmes privilèges que tous ces grands partis que vous connaissez aujourd’hui ; que ce soit le RPG, l’UFDG, l’UFR c’est-à-dire que : nous avons eu un poste dans le gouvernement de transition en 2010, nous avons bénéficié d’un poste au niveau de conseil national de la transition (CNT) », a rappelé Sylla.
Le leader de l’UFC a rappelé d’autres faits liés aux batailles dans le cadre de l’opposition républicaine dont les marches, les dialogues, les négociations, etc.
« C’est pour vous dire que notre parti politique a eu a exercer des activités qui ont contribué à bâtir l’histoire politique, l’histoire tout court de notre pays. Nous en sommes fiers. L’UFC est un parti qui a participé de façon significative au développement politique, économique, social et culturel de notre pays », a-t-il dit à ses militants.
Pour finir, Sylla a lancé un appel aux jeunes du parti, en les appelant à renforcer leur engagement pour le parti.
« Si demain l’UFC participe à un gouvernement, ce ne sera pas moi : c’est parmi vous qu’on choisira ceux qui vont aller le représenter. Donc quand vous vous battez pour l’épanouissement du parti n’oubliez jamais que vous vous battez pour vous-mêmes », a conclu le président de l’UFC
Alpha Amadou Diallo