A l’occasion d’un point de presse animée le samedi 31 décembre 2022, le Collectif des acteurs sociopolitiques à réagi à la sortie faite la veille par l’Inter-coalition, composée des principales regroupements politiques du pays dont l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie), le RPG-AEC (Rassemblement du peuple de Guinée Arc en Ciel), le FNDC (Front national pour la défense de la constitution) politique, etc..
Ces acteurs sociopolitiques dudit Collectif, qui ont pris part au cadre de dialogue inter-guinéen, fustigent l’attitude des principaux leaders de l’opposition qui rejeté en bloc leur travail fait avec l’appui des trois médiatrices (Makale Traoré, Aïcha Bah et Josephine Lenaud) et le rapport final transmis au colonel Mamadi Doumbouya.
« (…) Il y a eu une discrimination positive à l’égard de certaines entités qui se sont rétractées à prendre part au cadre de dialogue. Ce cadre de dialogue s’étend sur toute la transition. Donc les portes restent ouvertes. Mais ce qui est inacceptable et révoltant, c’est que des Guinéens ne peuvent pas se réunir, travailler nuit et jour sur des recommandations (…), que des individus, de façon partisane, puissent remettre cela en cause. Pour nous, c’est une insulte à l’intelligence du peuple de Guinée, à ceux qui se sont mobilisés pour faire ce travail » a dit le secrétaire général par intérim du PDG-RDA, Oyé Béavogui
Pour sa part, Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC (Alternance démocratique pour le changement – Bloc de l’opposition constructive) affirme que ceux qui ont accepté de participer à ce cadre de dialogue, ont rencontré d’énormes difficultés connues de tous.
Selon lui, la sortie médiatique des grands partis politiques leurs alliés, remettant en cause le dialogue, est regrettable.
« Aujourd’hui, on pouvait s’attendre à des recommandations issues de leur entretien par rapport à ce cadre de dialogue tenu. Le dialogue a été tenu dans des conditions difficiles. Mais finalement, il y a eu des accords. Sur les accords, il fallait nous donner des points des accords par rapport à eux (…) il ne servait à rien de dire que ce qui est fait là que ce n’est pas bien fait (…) » s’est insurgé Dr Ibrahima Sory Diallo.
« Ils sont libres de ne pas participer, mais nous aussi, avons tout le droit de participer. Pour nous déplacer le niveau du débat de Conakry pour l’extérieur du pays n’est pas la solution », ajoute-t-il.
« Nous avons vu l’expérience ici avec les accords de Ouaga. Tout ce que nous traversons aujourd’hui comme problèmes, c’est suite aux accords de Ouaga. Les mêmes acteurs continuent de souhaiter la même démarche. Je me demande si on peut suivre la même procédure qui nous a conduit à l’échec pour revenir encore poser les mêmes actes », a conclu l’ancien député.
Les résultats des élections organisées au cours de la décennie 2010-2020 indiquent toutefois que l’Inter-coalition regroupe au minimum 90% des électeurs. Les coalitions qui ont participé au dialogue politique dit « inclusif » rejettent cette approche et estiment que toutes les cartes sont rabattues.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) mène actuellement une démarche visant à réunir tous les acteurs autour de la table de négociation. Récemment, le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat, Umaro Cissoko Embalo a reçu les grandes coalitions politiques du pays, quelques jours après la clôture dudit dialogue.