Il y a vraiment à se demander comment peut-on être amnésique jusqu’à prendre l’effet pour la cause.
Tenez ! Le CONOR est la solution palliative que la Fifa a trouvée pour faire face à la crise qui mine le football guinéen.
Et c’est la même thérapeutique partout où le diagnostic posé à révélé l’incapacité des dirigeants de la fédération à s’entendre dans la gestion du football.
Il en a été ainsi en Côte d’ivoire et au Cameroun récemment.
Alors pourquoi s’en prendre au CONOR logiquement et légalement installée par la Fifa à l’issue d’une présentation de dossiers et d’interviews réalisés par ses soins.
Juste pour gérer la crise et ramener la normalité.
Encore une fois le football est une activité comme toutes les autres dont la gestion implique des capacités managériales reconnues en lieu et place de ces agitateurs de foire qui pensent le contraire et qui tiennent coûte que coûte à vider la ruche de son miel.
La fédération sortante devrait plutôt faire son mea-culpa en reconnaissant les fautes gravissimes qu’elle a commises.
Le vote contre le Maroc à Moscou pour l’attribution de la coupe du monde 2026.
La disqualification de nos cadets pour la coupe du monde de la catégorie au Brésil.
Le conflit d’intérêts qui a occasionné la suspension de son président.
Ce dernier a reconnu les faits devant la commission d’éthique de la Fifa et a payé les 20000 euros d’amende.
La mise sous sa tutelle de la commission centrale des arbitres alors qu’elle doit être gérée par la ligue de football professionnel.
L’annulation de la règle de cinq joueurs étrangers par club dont trois seulement doivent être alignés sur le terrain afin de favoriser un recrutement massif en faveur du Horoya le club de son président.
La corruption qui gangrène le football guinéen dont l’une des fâcheuses conséquences est la suspension pour dix ans de l’arbitre Baba Leno par la CAF.
La justification des fonds alloués par la Fifa estimés en millions de dollars.
Excusez du peu.
Comme si tout cela ne suffisait pas, on utilise l’arme du chantage et de la délation pour pousser la jeunesse dans la rue contre le CNRD.
Décidément les habitudes ont la vie dure.
Souvenez vous qu’ils s’étaient servis de la même arme pour maintenir à flot une société de paris sportifs sans succès.
Encore une fois, il sied de rappeler que le football ne nous appartient pas.
Nous sommes affiliés à la Fifa et à la CAF.
Cela veut dire que toute violation des règles de gestion et de pratique de la discipline expose derechef le pays aux sanctions.
Ce n’est donc pas au CNRD et au gouvernement de recevoir les plaintes de membres statutaires mais le TAS (le tribunal arbitral du sport).
DIEU merci que nos autorités le savent et ne succomberont donc pas aux sirènes de ceux qui tiennent à personnaliser le football pour se refaire une gloire perdue.
A moins que cette obsession délirante et aveugle de revenir aux affaires, ne soit guidée par leur trouvaille géniale de faire du football l’écran derrière lequel se brassent des choses louches et impropres à la consommation.
Rien à faire le CONOR accomplira dignement sa mission de nettoyage des étables immondes du football guinéen en rendant sa copie propre.
Des nouveaux textes et des nouveaux hommes pour redonner au football guinéen son lustre d’antan.
A chacun sa place
Les mécènes au niveau des clubs. les techniciens de tous ordres à la fédération.
Comme cela est de règle partout.
A titre d’exemple, Augustin Senghor le Président de la Fédération Sénégalaise de Football est un Avocat, un Maire(de L’île de Gorée).
Son bilan parle pour lui: Une CAN, un CHAN, un Beach Soccer en 2022 et début 2023, trois participations à la coupe du monde entre autres.
C’est bien cela la noble ambition qui anime le CONOR bien aux antipodes de ceux qui veulent faire de notre football une propriété privée.
Ça ne marchera pas.