Le Front national pour la Défense de la constitution (FNDC) a publié le vendredi 17 février 2023 une déclaration pour confirmer la mort par balles d’Ibrahima Diallo, Abdoul Karim Diallo et Mamadou Kenda Doumbouya et exiger l’ouverture d’une enquête sous l’égide des Nations-Unies.
La junte militaire au pouvoir en Guinée a annoncé depuis plusieurs mois la « dissolution » de cette organisation regroupant des partis politiques et des structures de la société civile mais elle continue de mobiliser ses partisans pour s’opposer aux militaires.
« Le FNDC exige l’ouverture d’une enquête indépendante sous l’égide des Nations Unies pour traquer les commanditaires, les co-auteurs et les auteurs des massacres pour qu’ils répondent de leurs actes abominables » peut-on lire dans cette déclaration.
Ladite déclaration dénonce par ailleurs « une cinquantaine de personnes blessées dont certaines par des tirs à balles réelles, dénombre une quarantaine d’arrestations, d’injures publiques proférées par les forces de défense et de sécurité à l’encontre des riverains et des militants pro démocratie ».
Le mouvement dit enfin déplorer « le ciblage, l’expropriation, les injures grotesques et les menaces avérées proférées par des éléments du Bataillon Autonome des Troupes Aéroportées (BATA) à l’endroit des journalistes qui n’exerçaient que leur métier sur un théâtre de guerre voulu par les putschistes » et condamne ces faits.
Plusieurs leaders du fameux mouvement dissous – dont leur coordinateur Oumar Sylla dit « Foniké Mengué » – croupissent actuellement en prison.
Appuyé par les principales coalitions politiques du pays, le FNDC exige la libération de tous les responsables arrêtés ainsi que l’organisation d’un dialogue incluant effectivement les grands partis politiques et structures de la société civile en Guinée.
Aissatou Walid bah