Le gouvernorat de la ville de Conakry, en collaboration avec le ministère de la culture, a annoncé dans un communiqué lu à la télévision nationale, le mardi 20 décembre 2022, des restrictions concernant la célébration des fêtes de fins d’année.
La mesure ne laisse pas indifférent quelques opérateurs touristiques et culturels des plages qui risquent de se voir coupés d’une partie de leurs revenus qui sont normalement en hausse durant cette période.
Pour Roland Tandy Camara, responsable à Massidi Agency, cette décision les a pris de court au moment où eux se préparaient à accueillir des centaines de jeunes à la plage Rogbanè, sis au quartier Taouyah, en banlieue de Conakry.
« Il y a très longtemps que nous avons présenté nos projets de festivités au ministère de la culture, qui les a d’ailleurs appréciés. Tous les aspects ont été pris en compte : sécurité, hygiène, et tout avait été validé. Cette décision nous surprend vraiment », a déclaré Camara à lindependant.org.
« S’il (gouvernorat) avait averti à temps, on aura du pensé au un plan B, c’est à dire organiser quelque chose de plus simple. Présentement, Il y a encore des clients qui nous appellent pour des réservations et tout ça c’est peine perdue, car il y a des restrictions » a-t-il ajouté.
Camara estime que le gouvernorat doit revoir ce genre de décisions pour les prochaines années, afin de leur éviter des difficultés.
« Les plages font partie des sites touristiques et les opérateurs qui travaillent ici paient des impôts. Le gouvernorat devrait plutôt collaborer avec nous » affirme-t-il.
Le son de cloche n’est cependant pas le même à Takonko, une plage située dans la commune de Matoto, qui s’apprête à accueillir des fêtards.
« Nous sommes déjà habitués (à ce genre de décision). Ici, ce qu’il nous reste à faire c’est de penser à aménager des tentes pour ceux qui viendront s’asseoir, écouter de la musique et profitez du bon vent de la mer », affirme Issiaga Camara, qui n’a pas commenté les restrictions décidées par les autorités.
Cette interdiction d’organiser des événements de masse comme les concerts n’est pas une première. Ces dernières années, la Guinée a été frappée par des crises sanitaires comme la fièvre hémorragique a virus Ebola et la pandémie du COVID 19.
Il y a eu également, il y a quelques années, un concert qui a très mal tourné à Rogbané, provoquant la mort de nombreux jeunes dans une bousculade.
La décision exige spécifiquement d’informer les autorités administratives locales de services de sécurité et l’agence guinéenne de spectacle pour toute organisation de masse.
Dans les détails, les points essentiels de la communication officielle indiquent :
1- Interdiction formelle de la tenue des concerts sur les plages ;
2- Respect des heures d’ouverture et de fermeture des plages ;
3- Poursuite des opérations de recherche et de démantèlement des réseaux de distribution et de consommation des produits prohibés ;
4- Strict respect de la réglementation pour la traversée et de séjour sur les Îles de Los ;
5- Interdiction formelle de l’utilisation des feux d’artifice ou des pétards
Aissatou Walid bah