Le ministre de l’agriculture et de l’élevage, Mamoudou Nagnalen Barry, invité par des confrères d’une radio locale, a relativisé la multiplication des annonces de destruction de plantations par le feu en Basse Guinée, en pointant du doigt la mauvaise foi de certains planteurs…
« L’ananas par nature, à chaque cycle, les gens brûlent les champs. Je dis bien, le producteur lui-même a besoin de brûler son champ d’ananas après la récolte. Ça fait partie du cycle de production de l’ananas. » a-t-il soutenu.
Selon Barry, c’est la quête des rejets d’ananas qui explique cette pratique qui, selon lui, fait partie des « activités culturales.
« Ce qui se passe, c’est qu’à chaque fois que c’est brûlé, les gens prennent des photos et mettent sur les réseaux sociaux pour dire que leurs champs ont été brûlés par des criminels. C’est ce qui permet aux rejets de repousser. Ce qui se passe souvent pour l’ananas particulièrement : je prends par exemple l’argent de X, je fais son ananas, il est assis à Conakry ici. Après je récolte et je brûle. Après, je lui envoie les photos pour dire que ça été brûlé. Parce que le champ d’ananas est brûlé après la récolte. Dans certains cas, on trompe celui qui a donné l’argent ; et ça c’est fréquent », a révélé le ministre de l’agriculture.
D’après lui les derniers actes criminels enregistrés l’ont été durant l’année 2019.
Aïssatou Walid Bah