Le Premier ministre, Bernard Gomou, et les facilitatrices ont rencontré, ce jeudi 10 novembre 2022, le quatuor composé de l’ANAD, du RPG arc-en-ciel, de la CORED et du FNDC politique. Après plusieurs heures d’échanges à huis-clos, le chef du gouvernement affirme être sorti de la salle « satisfait ».
« Ce que je peux vous garantir, c’est que les préparatifs de cadre de dialogue inclusif sont en marche. Les lignes bougent », a déclaré Bernard Goumou.
A l’en croire, un rapport lui a été remis dans lequel il a rassuré que les échanges vont « continuer pour que le cadre de dialogue inclusif puisse démarrer dans les jours avenir ».
Selon une source proche des coalitions, le contenu du rapport qui a été remis à Bernard Goumou et les trois facilitatrices, mentionne plusieurs conditions préalables à la participation du quatuor au dialogue inclusif.
Il s’agirait entre autres de « la libération des prisonniers politiques et le retour paisible des dirigeants politiques en exil ; l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les responsables politiques et de la société civile ; la levée du contrôle judiciaire des neuf leaders politiques actifs du quatuor ; la levée de l’interdiction de manifester ; la publication de la liste nominative des membres du CNRD; la déclaration des biens des membres CNRD et du gouvernement à leur entre entrées en fonction; l’ouverture d’une enquête pour identifier et poursuivre devant les juridictions les auteurs des différents crimes lors des manifestations pacifiques sous le CNRD ; la publication des rapports des autopsies faites sur les victimes du CNRD ; la suspension des expropriations ; la restitution des biens confisqués en dehors des procédures judiciaires et le respect de la présomption d’innocence et l’annulation de l’arrêt portant dissolution du FNDC ».
Les différentes coalitions auraient également souligné au premier ministre qu’il est indispensable de mettre en place, sous l’autorité du médiateur, un comité technique de préparation du dialogue, composé des représentants des partis politiques qui ont des revendications à faire prévaloir, les experts de l’administration du territoire et les experts du groupe de cinq (G5).
Ce comité aura pour mission « d’élaborer le cadre de dialogue en fonction de son contenu thématique portant exclusivement sur les conditions d’organisation du retour à l’ordre constitutionnel » peut-on lire dans ce rapport.
Amadou Tidiane Diallo