Le procès de collectif de Kaporo-rails, Kipé2 et Dimesse contre l’ex-ministre de l’urbanisme Ibrahima Kourouma et son ancien secrétaire général Mohamed Maama Camara, a été presque bouclé ce jeudi 19 janvier 2023. Le tribunal a constaté l’absence des mis en cause pour une troisième fois a fait un jugement par défaut, en ordonnant la fin des débats et le renvoi à plus tard de la phase des plaidoiries et réquisitions.
« J’ai un sentiment mitigé, parce que j’aurais aimé exhiber les preuves matérielles qui attestent sans l’ombre d’un doute que les habitants de Kaporo-rails sont propriétaires de leurs biens. (…) Monsieur Kourouma est en détention pour d’autres faits », a déclaré Me Alpha Yaya Dramé.
« J’ai du mal à comprendre pourquoi il ne peut pas comparaitre. Et puisqu’il faut que la justice suive son cours à l’audience, le tribunal a constaté effectivement qu’il y a une possibilité. Pour quelle raison ? On n’en sait rien. Et donc (le tribunal) a décidé que les débats soient clos et a fixé à 4 semaines pour les réquisitions et plaidoiries », a-t-il déploré.
Pour le défenseur du collectif de victimes des « opérations de récupération des domaines de l’Etat » dans cette zone de Conakry, le parquet n’a pas fait le nécessaire pour faire comparaitre l’ex ministre Ibrahima Kourouma.
« Nous voulons devant ce tribunal démontrer ce dont les habitants de Kaporo-rail sont victimes ; ils l’ont été en violation flagrante de la loi, je suis venu avec 4000 pages de documents. Des titres de propriétés établis par l’Etat lui-même (…) On a la preuve matérielle qui atteste que les habitants de Kaporo-rail sont propriétaires de leurs biens », a dit l’avocat.
Alpha Amadou Diallo